Légitime défonce

2 votes

  • 4/10 Une intrigue très simple qui se résume à une chasse à l'homme. Pour une fois, ce n'est pas le Poulpe qui fait le gibier mais Michel, un jeune voleur frontalier passant en Suisse cambrioler des villas. Une narration en 2 parties, classique lorsque l'on suit Lecouvreur mais beaucoup plus hachée pour celle consacrée à Michel, avec des phrases de 2 à 5 mots, assez désagréable à lire, d'autant plus que l'auteur ne rend pas très sympathique cette victime. Pour le reste de cette histoire, rien de bien intéressant.

    26/03/2022 à 17:56 Grolandrouge (1484 votes, 6.6/10 de moyenne) 1

  • 4/10 Michel Barne, petit cambrioleur sans envergure, pénètre dans la demeure genevoise d’un riche propriétaire. Mais ce dernier, membre d’une milice d’autodéfense, tente de l’assassiner sans que le vol nécessite de telles représailles. Michel parvient à tuer l’homme et devient alors le gibier d’une vaste chasse lancée par les amis de la victime. Quand Gabriel Lecouvreur apprend ce déferlement de violences, il décide de se rendre sur place.

    Cent-quatrième enquête du Poulpe signée par Paul Milan, cet ouvrage déçoit assez vite. Si le ton est agréable et bien dans l’esprit de la série, il manque de panache pour convaincre pleinement. Les passages où Michel Barne s’exprime détonnent par le ton employé (écriture hachée, langage coloré) mais les autres scènes sont sans grand éclat. Les rencontres entre le voleur en fuite et les miliciens sont sans envergure et répétitives, certaines ruses utilisées par le Poulpe sont tout bonnement invraisemblables et téléphonées, et les mercenaires sont tellement caricaturaux et insipides qu’ils en deviennent interchangeables. De plus, alors que l’idée de dénoncer les dérives de l’autodéfense peut amplement se justifier, Paul Milan ne fait que survoler les motivations et psychologies des traqueurs, ce qui fait qu’à aucun moment, le lecteur ne se sent réellement impliqué du point de vue émotionnel dans cette histoire. Alors, certes, Gabriel est souvent écœuré par ces pratiques, mais même le dégoût d’un personnage hautement sympathique ne peut générer automatiquement une répugnance similaire chez le lectorat.

    Pas assez développé ou creusé, cet opus moyen n’en reste qu’au stade des bonnes intentions. Il manque surtout cruellement de corps, d’âme et d’esprit, ce qui est d’autant plus frustrant que le protagoniste confié à Paul Milan n’en manque pas. Pour résumer, ce roman met en situation sans jamais vraiment mettre en scène.

    02/10/2013 à 20:25 El Marco (3233 votes, 7.2/10 de moyenne) 2