A la folie, pas du tout

(Love Me Not)

  1. Bonnie et Clyde ?

    Sonia Smalling tombe dans un guet-apens sur la route : un jeune couple simule un accident et lui tire froidement dessus deux coups de fusil. Helen Grace est la première à être sur les lieux et la victime meurt dans ses bras. Très peu de temps après, ce même duo d’assassins commet une prise d’otage dans une pharmacie. Qui sont ces deux écumeurs ? Quel est leur but ? Cette affaire, pleine de bruit et de fureur, ne durera qu’une journée.

    Ce septième volet de la série consacrée à Helen Grace séduit dès les premières pages. On retrouve ce qui a fait le succès de M. J. Arlidge : des chapitres particulièrement courts (il y en a cent vingt-six), une histoire forte et un rythme si échevelé qu’il est impossible de lâcher le livre sans en avoir atteint la fin. D’ailleurs, ici, la cadence est encore plus musclée que dans les précédents opus : commençant à 7h05, le livre se clôt quatorze heures plus tard, rendant la lecture hautement addictive. Un page-turner dont la mécanique est implacable ! Dans le même temps, c’est un pur bonheur que de retrouver Helen Grace après A cache-cache, où notre héroïne se retrouvait en prison, victime d’un coup monté et accusée de meurtre. Encore profondément troublée par cette douloureuse expérience, doutant d’elle-même, Helen va encore une fois connaître une enquête mouvementée, jalonnée de sang, et qui verra l’un de ses équipiers mourir. C’est également l’occasion de retrouver son ennemie jurée, Emilia Garanita, journaliste ayant misé sa carrière sur la culpabilité d’Helen, désavouée professionnellement, reléguée au rang de gratte-papier, et prête à tout pour prendre sa revanche. L’histoire est prenante et, même si elle ne compte pas parmi les plus originales de la série, elle contient amplement de quoi contenter les fans de M. J. Arlidge comme les amateurs de romans dont on effeuille les pages à toute allure puisqu’elles s’imposent à nous par leur vitalité et leur efficacité.

    Un thriller qui démontre, s’il en était encore besoin, à quel point l’œuvre de M. J. Arlidge compte parmi les plus passionnantes qui soient. Parallèlement, il réaffirme à quel point Alfred de Musset avait raison : « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux ». Toujours.

    /5