L’inspectrice de police Caroline Mabry voit arriver au commissariat un homme qui dit avoir un meurtre à lui avouer. Ce borgne prétend qu’il ne peut cependant pas lui livrer le nom de la victime, et que la policière doit au préalable l’écouter. Clark Mason a effectivement une longue histoire à relater, qui commence dès son enfance. Qui commence dès sa rencontre avec Eli Boyle.
Deuxième ouvrage de Jess Walter à être traduit en français après Les berges du crime, ce roman étonne par sa structure. Il s’agit des longs et minutieux aveux d’un individu qui va faire débuter son récit à l’époque où il fréquentait l’école. Mason va ensuite dérouler la pelote de sa vie jusqu’aux heures qui ont précédé son arrivée au commissariat. Sa rencontre avec Eli Boyle, souffre-douleur des petits caïds en raison de son apparence physique, leur relation de haine puis d’amitié, les premières amours, puis l’âge adulte, ponctué de coups bas, de rêves de grandeur, avec notamment des escroqueries financières et des velléités politiciennes. Jusqu’à ce que les désirs inachevés où s’entremêlent passion, argent et ambition, débouchent sur le drame. Indéniablement, ce récit de Jess Walter emprunte tout autant au polar (par son intrigue, son agencement, et l’évidence d’un homicide) qu’au drame (analyse des relations humaines, des sentiments des personnages, et de la progressive autodestruction d’un groupe de personnes soumis aux aléas de l’existence). L’ensemble, pour peu que l’on se laisse prendre par le courant des paroles de Mason, est rapidement prenant, et la langue de l’auteur, à la fois subtile et pertinente, offre de bien belles pages. L’aspect policier est également réussi, avec une lente mise en place des éléments, des rebondissements bienvenus, et l’explication finale, si poignante.
Quelque part à la lisière entre la tragédie moderne et le polar, voilà un livre plutôt singulier, bouillonnant d’émotions humaines, où les larmes et le sang se côtoient à merveille. Jess Walter montre l’étendue de son talent grâce à ce roman si touchant de sensibilité et qui ravira de la même manière les amateurs d’une littérature policière qui peut si bien parler au cœur et à l’âme.
L’inspectrice de police Caroline Mabry voit arriver au commissariat un homme qui dit avoir un meurtre à lui avouer. Ce borgne prétend qu’il ne peut cependant pas lui livrer le nom de la victime, et que la policière doit au préalable l’écouter. Clark Mason a effectivement une longue histoire à relater, qui commence dès son enfance. Qui commence dès sa rencontre avec Eli Boyle.
Deuxième ouvrage de Jess Walter à être traduit en français après Les berges du crime, ce roman étonne par sa structure. Il s’agit des longs et minutieux aveux d’un individu qui va faire débuter son récit à l’époque où il fréquentait l’école. Mason va ensuite dérouler la pelote de sa vie jusqu’aux heures qui ont précédé son arrivée au commissariat. Sa rencontre avec Eli Boyle, souffre-douleur des petits caïds en raison de son apparence physique, leur relation de haine puis d’amitié, les premières amours, puis l’âge adulte, ponctué de coups bas, de rêves de grandeur, avec notamment des escroqueries financières et des velléités politiciennes. Jusqu’à ce que les désirs inachevés où s’entremêlent passion, argent et ambition, débouchent sur le drame. Indéniablement, ce récit de Jess Walter emprunte tout autant au polar (par son intrigue, son agencement, et l’évidence d’un homicide) qu’au drame (analyse des relations humaines, des sentiments des personnages, et de la progressive autodestruction d’un groupe de personnes soumis aux aléas de l’existence). L’ensemble, pour peu que l’on se laisse prendre par le courant des paroles de Mason, est rapidement prenant, et la langue de l’auteur, à la fois subtile et pertinente, offre de bien belles pages. L’aspect policier est également réussi, avec une lente mise en place des éléments, des rebondissements bienvenus, et l’explication finale, si poignante.
Quelque part à la lisière entre la tragédie moderne et le polar, voilà un livre plutôt singulier, bouillonnant d’émotions humaines, où les larmes et le sang se côtoient à merveille. Jess Walter montre l’étendue de son talent grâce à ce roman si touchant de sensibilité et qui ravira de la même manière les amateurs d’une littérature policière qui peut si bien parler au cœur et à l’âme.