Le Rire aztèque

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  • 6/10 Dans un monde ravagé par des climats extrêmes, les transports se font par camions sur la route circumpolaire. Gipsy est un de ses routiers, avec de gros biscottos et un langage de charretier. Il lui faut livrer au Parador, pays d’Amérique centrale, des vaccins contre la terrible maladie nommée rire aztèque, qui provoque chez les malades des accès de fureurs cannibales. Le virus n’arrête pas de muter, provoquant une course aux médicaments. Les cartels de la drogue se transforment en trafiquants de virus et de vaccins. Le paysage est calqué sur celui de l’état de Oaxaca. En effet, l’action se déroule à Coaxaca, et Gipsy sera aidé par les Tixis, allusion aux indiens Triquis, important groupe indigène de cette partie du Mexique.
    Les décors dessinés par Marini sont très inspirés par Jose Guadalupe Posada et les calaveras, dessins satiriques et caricaturaux de la société mexicaine, les personnages étant représentés sous forme de squelettes, cette tradition remontant aux Aztèques et mayas. Les temples mixtèques, l'architecture des villages, les costumes très fidèles et les fêtes populaires du dia de muertos sont bien rendus. On regrettera par contre le coté bimbo des filles, l’érotisme obtenu est plus trash que romantique. Certaines répliques sont d’une grossièreté totalement inutile. L’excès de dessins basés sur des perspectives, contre-perspectives, vues plongeantes ou montantes donnent quelques images aux disproportions flagrantes.
    C’est un album divertissant qui, s’appuyant sur une recherche précise, est bien empreint de la mexicanité recherchée pour le décor général. Le scénario, classique, est bien mené. Le seul bémol est ce regrettable langage plus qu'imagé qui n'apporte rien.

    06/10/2021 à 15:38 Surcouf (356 votes, 7.2/10 de moyenne) 2