« Il entra dans la pièce. Referma la porte derrière lui. Un geste de défi : au diable l'obscurité. Une obscurité qui s'épaissit encore. Les rideaux étaient tirés et seul un faible rayon venant d'un lampadaire s'infiltrait par la fente qui les séparait. Weiss passa d'une ombre à l'autre dans cet éclairage. Il gagna la salle de bains, sa main explora le mur. Quand il appuya sur l'interrupteur, l'ampoule s'alluma ; l'éclairage fonctionnait, ici, et se refléta sur les murs carrelés de blanc. Il revint dans la chambre, bénéficiant de la lumière diffusée à travers la porte, alluma la lampe de chevet et celle du bureau. La pièce était vide. Petite, lambrissée de bois, un lit et une table patinée par le temps suffisaient à l?encombrer. Weiss rangea son arme dans l'étui. Il alla s'asseoir sur le bord du lit et laissa échapper un soupir. Son coeur continua à battre fort pendant quelques secondes, puis se calma. Il sentait sa nuque humide contre le col de son manteau. »
Le tueur n'a peut-être jamais mis les pieds dans la chambre, mais il est là, voilà ce qui compte. Quelque part. Quelque part au loin. Qui le surveille. Qui l'écoute. Qui le traque. Qui le suit pas à pas. Entre le détective privé Scott Weiss et le spécialiste de l'exécution que les journalistes avaient surnommé le Shadowman, il y a une femme, Julie Wyant, une prostituée. Parce qu'elle a passé une nuit éprouvante avec le tueur, elle a choisi de disparaître. Mais Weiss sait des choses. Il les devine. Il retrouve les gens que personne ne peut retrouver. C'est pour cela que le tueur l'épie. Quand Weiss aura retrouvé Julie, les deux hommes seront enfin face à face.
On en parle sur le forum : Damnation Street de Andrew Klavan
Soumis le 16/05/2009 par El Marco