Eugene Talmadge Biggs est un boxeur à part. Il a un physique très agréable et quelques victoires à son compteur, mais il a un curieux handicap : suite à un combat, il peut désormais se mettre K.O. tout seul en se cognant la pointe du menton. Alors que le monde de la boxe semble vouloir le quitter, Eugene va faire une série de rencontres qui vont bouleverser son existence…
Harry Crews, dont on adore quelques-uns de ses ouvrages qui sont devenus des classiques, comme Le Chanteur de gospel, La Malédiction du gitan ou La Foire aux serpents, signait en 1988 cet ouvrage complètement foutraque. Les scènes qui ouvrent l’ouvrage donnent d’ailleurs la mesure de la folie douce qui va suivre, et les divers personnages qui vont apparaître ne viennent qu’avérer ce fait. Un pugiliste capable de se mettre K.O. tout seul, deux entraîneurs qui se présentent comme des hommes alors que l’un d’eux est une femme, un individu émacié que l’on tient en laisse avec la tête prise dans un collier de clous que l’on surnomme « L’Huître », un ancien boxeur devenu projectionniste de films interlopes dont des snuff movies, un jeune coq au parler cajun tellement haché qu’il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour comprendre ce qu’il baragouine, une jeune femme au physique intéressant qui veut faire une thèse sur Eugene, etc. Des êtres perdus, à la marge de la société et de la bien-pensance, et, comme toujours chez Harry Crews, éclatés soit par la Nature soit par la société. De belles tranches de rires au gré des pages incendiaires de cet opus, jamais aux dépens de ces protagonistes, mais plutôt au cours des scènes où ils apparaissent, en complet décalage avec certaines normes. Il y a également de nombreuses références au « noble art », que ce soit dans les techniques, les usages, les pratiques, mais aussi du point de vue historique. Le roman, quelque part entre le roman noir et la littérature blanche, se lit d’un bout à l’autre avec régal, même si parfois quelques temps morts viennent diluer la qualité de cet opus.
Encore une réussite pour Harry Crews dont on ne cesse de (re)découvrir avec toujours autant d’appétit sa bibliographie, composée de livres extravagants et loufoques, et dont on ne saurait se lasser.
Eugene Talmadge Biggs est un boxeur à part. Il a un physique très agréable et quelques victoires à son compteur, mais il a un curieux handicap : suite à un combat, il peut désormais se mettre K.O. tout seul en se cognant la pointe du menton. Alors que le monde de la boxe semble vouloir le quitter, Eugene va faire une série de rencontres qui vont bouleverser son existence…
Harry Crews, dont on adore quelques-uns de ses ouvrages qui sont devenus des classiques, comme Le Chanteur de gospel, La Malédiction du gitan ou La Foire aux serpents, signait en 1988 cet ouvrage complètement foutraque. Les scènes qui ouvrent l’ouvrage donnent d’ailleurs la mesure de la folie douce qui va suivre, et les divers personnages qui vont apparaître ne viennent qu’avérer ce fait. Un pugiliste capable de se mettre K.O. tout seul, deux entraîneurs qui se présentent comme des hommes alors que l’un d’eux est une femme, un individu émacié que l’on tient en laisse avec la tête prise dans un collier de clous que l’on surnomme « L’Huître », un ancien boxeur devenu projectionniste de films interlopes dont des snuff movies, un jeune coq au parler cajun tellement haché qu’il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour comprendre ce qu’il baragouine, une jeune femme au physique intéressant qui veut faire une thèse sur Eugene, etc. Des êtres perdus, à la marge de la société et de la bien-pensance, et, comme toujours chez Harry Crews, éclatés soit par la Nature soit par la société. De belles tranches de rires au gré des pages incendiaires de cet opus, jamais aux dépens de ces protagonistes, mais plutôt au cours des scènes où ils apparaissent, en complet décalage avec certaines normes. Il y a également de nombreuses références au « noble art », que ce soit dans les techniques, les usages, les pratiques, mais aussi du point de vue historique. Le roman, quelque part entre le roman noir et la littérature blanche, se lit d’un bout à l’autre avec régal, même si parfois quelques temps morts viennent diluer la qualité de cet opus.
Encore une réussite pour Harry Crews dont on ne cesse de (re)découvrir avec toujours autant d’appétit sa bibliographie, composée de livres extravagants et loufoques, et dont on ne saurait se lasser.