La Maison de l'inquiétude

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  • 7/10 Une famille de fous. Alors qu'il est à son bureau, Maigret reçoit une jeune fille, Hélène, qui s'accuse d'un crime. Un peu folle pense-t-il, et forcé de s'absenter, elle disparaît. Au matin, un assassinat est réellement annoncé. Celui de Truffier, ex-officier de marine.
    Dans l'immeuble, une famille attire son attention, les Gastambide. Le fils, Christian, ressemblant à l'inconnue de la veille. Un brin cynique, ce jeune homme dilettante se fait virer de tous les boulots qu'il trouve. Le père, Evariste, héritier ruiné d'une grande fortune du Havre. Le commissaire s'aperçoit de suite qu'il est un brin siphonné. Et bien sûr la fille... qui lui certifie ne pas l'avoir rencontré la veille.
    Maigret, accompagné de Torrence, va mener l'enquête entre l'entourage du mort, et des Gastambide... en essayant de ne pas y perdre la raison.
    Première fois que le dénommé "Maigret" a le rôle principal. Simenon utilisa plusieurs noms pour ses policiers entre 1928 et 1933 en parallèle des titres "officiels". Certains vont devenir familiers du commissaire : Coméliau (juge), Lucas, Torrence. D'autres, tel Sancette, Boucheron, Deffoux ont été délaissés.
    Pour cette enquête, un dénouement encore un peu trop prévisible avec le recul, et quelques coïncidences auxquelles on a du mal à croire. Ces aspects seront vite rectifiés par la suite, et le style de l'auteur, envoûtant, est déjà là.

    08/04/2020 à 19:48 Lucas 2.0 (456 votes, 7.7/10 de moyenne)