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7/10 Matteo n’est plus. Il repose à la morgue, le visage presque entièrement soufflé par le tir d’une arme à feu, et son frère, Nicola, policier, ne peut que pleurer l’absence. Matteo était un être assez fragile, homosexuel, au physique à la limite du féminin, et l’écrivain qu’il était paraissait avoir du mal à écrire son deuxième opus après le succès du premier. Qui l’a tué ? Et pourquoi ? La piste d’un petit malfrat, peut-être son ancien amant, semble être la bonne, mais Nicola, menant l’enquête en parallèle des carabiniers officiellement mandatés pour le faire, n’est pas au bout de ses surprises.
Je découvre Antonio Lanzetta avec cette nouvelle que je trouve réussie. La concision du récit sert l’entame de l’intrigue, où les découvertes et rebondissements se multiplient. La langue de l’auteur est à la fois belle, sombre, tout en se ruant à l’essentiel. Nicola va ensuite découvrir l’envers du décor, en plongeant notamment dans le passé de son défunt frère, depuis ses failles existentielles jusqu’à son appétit d’écriture, en passant par certaines informations insoupçonnées. Le cœur de l’intrigue ne révolutionne clairement pas le genre – il en vient même à cumuler plusieurs éléments dont aucun n’est clairement novateur tant ils ont été exploités au cinéma, à la télévision et en littérature, mais la puissance de percussion et la plume d’Antonio Lanzetta m’ont néanmoins séduit. Une agréable nouvelle, noire au possible, et qui se distingue selon moi plus par sa forme que par son fond, ne trouvant l’explication du titre que dans les toutes dernières lignes.05/07/2020 à 19:43 El Marco (3419 votes, 7.2/10 de moyenne) 2