Beaux nuages du soir

À mille lieues des romans historiques qu'il a pris l'habitude de livrer à ses lecteurs avec une régularité métronomique depuis plus de cinquante ans (le premier, dont il évoque ici le souvenir, date de 1954), Michel Peyramaure s'amuse, dans Un ciel sans nuages, à dresser le bilan de santé du vieil homme qu'il est devenu sous la forme d'une autobiographie romancée aussi étonnante que détonante. Et c'est peu dire que Michel Peyramaure se soucie comme d'une guigne du qu'en-dira-t-on... " La vieillesse est un naufrage ", prétendait Chateaubriand. Avec moins de grandiloquence mais une verve intacte, Michel Peyramaure affirme qu'elle peut être la meilleure comme la pire des choses. C'est ce que l'on apprend en lisant le journal intime de Julien Brousse, ce double qui ressemble à s'y méprendre à l'auteur lui-même. " Quatre-vingt-dix ans, et alors ? ", semble penser Peyramaure au moment où il vient de passer ce cap, encore alerte mais " sur la corde raide ", comme il l'écrit. Cet homme qui, sans jamais quitter sa province, continue d'écrire des romans ne compte pas s'arrêter avant l'inéluctable décret final. Dans ces pages marquées par un souci constant de sincérité, Michel Peyramaure parle sans ambages de sa vie passée et présente, de ses ennuis de santé, de ses amours, de ses relations avec le dernier carré de ses amis, qui, l'un après l'autre, disparaissent. Mais il le fait avec une telle liberté d'esprit, une telle insolence, une telle désinvolture qu'elles inclinent à penser que l'écriture peut être, pour certains, un véritable bain de jouvence.

Non polar

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Soumis le 08/03/2020 par El Marco

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