Aucun doute possible. Ils sont nés le même jour, à la même heure, au même endroit et ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Walter en est donc persuadé : il est le frère jumeau d’Heinrich Himmler. Pendant ce temps, le marshal Carl Webster est à la recherche de Jurgen et Otto, deux officiers nazis échappés qui pourraient se trouver dans la ferme de Walter. Carl a trouvé un moyen de s’approcher de ce dernier sans trop attirer l’attention : être dans les petits papiers de Honey, l’ex-femme du nazillon. Mais on ne s’approche pas aussi facilement d’un tel cercle d’individus.
Elmore Leonard, c’est un style inimitable et une série de traditions narratives : des digressions à tire-larigot, des dialogues alléchants et jouissifs, une ribambelle de personnages baroques. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cet ouvrage est en ce sens typique. Le postulat de départ, déjà amusant, régale tout au long du livre, et permet de croiser une sacrée brochette de phénomènes. Un boucher persuadé d’être le jumeau d’un des plus grands dignitaires du Troisième Reich, à la fois borné et insensible, et prêt à tout pour offrir un cadeau explosif à Adolf Hitler. Deux fugitifs, un SS et un de l’Afrikakorps, dont l’un va convoler avec une juive et travailler dans l’édition et le second hésite à se lancer dans le rodéo. La femme du marshal, devenue instructrice dans le maniement des mitrailleuses de bombardier. Honey, une belle plante, très convoitée, et qui a le béguin pour notre représentant de l’ordre. Bo, un compagnon bien encombrant qui s’habille systématiquement en jupe depuis qu’il a été surpris avec sa maîtresse par le mari de cette dernière. Avouons que cette constellation d’individus n’est pas fade… A côté de cela, l’intrigue est parfois un peu usée, comme une corde sur laquelle on aurait trop tiré, avec notamment des temps morts et autres bavardages. L’ensemble se tient bien, se lit avec plaisir, l’humour d’Elmore Leonard est un régal, mais on aurait probablement préféré plus de tenue, ou une intrigue resserrée.
Elmore Leonard était, est et restera un écrivain majeur de la littérature policière. Même s’il laisse parfois son exubérance et sa prolixité prendre le pas sur l’histoire, il n’a pas fini d’inspirer des générations d’auteurs et d’envoûter ses lecteurs.
Aucun doute possible. Ils sont nés le même jour, à la même heure, au même endroit et ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Walter en est donc persuadé : il est le frère jumeau d’Heinrich Himmler. Pendant ce temps, le marshal Carl Webster est à la recherche de Jurgen et Otto, deux officiers nazis échappés qui pourraient se trouver dans la ferme de Walter. Carl a trouvé un moyen de s’approcher de ce dernier sans trop attirer l’attention : être dans les petits papiers de Honey, l’ex-femme du nazillon. Mais on ne s’approche pas aussi facilement d’un tel cercle d’individus.
Elmore Leonard, c’est un style inimitable et une série de traditions narratives : des digressions à tire-larigot, des dialogues alléchants et jouissifs, une ribambelle de personnages baroques. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cet ouvrage est en ce sens typique. Le postulat de départ, déjà amusant, régale tout au long du livre, et permet de croiser une sacrée brochette de phénomènes. Un boucher persuadé d’être le jumeau d’un des plus grands dignitaires du Troisième Reich, à la fois borné et insensible, et prêt à tout pour offrir un cadeau explosif à Adolf Hitler. Deux fugitifs, un SS et un de l’Afrikakorps, dont l’un va convoler avec une juive et travailler dans l’édition et le second hésite à se lancer dans le rodéo. La femme du marshal, devenue instructrice dans le maniement des mitrailleuses de bombardier. Honey, une belle plante, très convoitée, et qui a le béguin pour notre représentant de l’ordre. Bo, un compagnon bien encombrant qui s’habille systématiquement en jupe depuis qu’il a été surpris avec sa maîtresse par le mari de cette dernière. Avouons que cette constellation d’individus n’est pas fade… A côté de cela, l’intrigue est parfois un peu usée, comme une corde sur laquelle on aurait trop tiré, avec notamment des temps morts et autres bavardages. L’ensemble se tient bien, se lit avec plaisir, l’humour d’Elmore Leonard est un régal, mais on aurait probablement préféré plus de tenue, ou une intrigue resserrée.
Elmore Leonard était, est et restera un écrivain majeur de la littérature policière. Même s’il laisse parfois son exubérance et sa prolixité prendre le pas sur l’histoire, il n’a pas fini d’inspirer des générations d’auteurs et d’envoûter ses lecteurs.