« Pour moi, j'aime terriblement les énigmes... » Cette phrase de Molière tirée des Précieuses ridicules montre combien l'énigme excite l'imagination populaire par le mystère qu'elle engendre et la multiplicité de scénarios fondés sur des hypothèses et non sur des certitudes. Il en va ainsi des énigmes criminelles qui jalonnent notre histoire. Elles naissent quand l'enquête judiciaire, en dépit de tous les moyens mis en uvre, se heurte au mur de l'incompréhension ; quand la vérité n'éclate pas ; quand, de fait, à la victime n'est pas associé un coupable. Justice alors n'est pas rendue ! Ce qui exclut de cet ouvrage toutes les affaires jugées dont la sentence a provoqué des doutes, en d'autres termes une erreur judiciaire. Dans ce cas précis, l'émotion porte plus sur la réhabilitation du coupable devenu un présumé innocent que sur l'acteur du crime, considéré comme secondaire. Un crime devient une énigme quand deux questions demeurent sans réponse : quel est le mobile du crime ? Qui est l'assassin ? Si l'affaire Grégory demeure la plus célèbre, bien d'autres jalonnent l'histoire judiciaire : les disparues de la gare de Perpignan, les affaires Dewèvre, Boulin, Lucet, Poucet, ou encore celle des fiancés de Fontainebleau. Certaines ont été définitivement classées, faute d'éléments nouveaux ; d'autres rebondissent par la volonté des familles et des magistrats de ne pas laisser mourir une seconde fois la victime. Bien peu, à vrai dire, aboutissent à la découverte de la vérité, en dépit des progrès scientifiques. De toutes ces affaires, Gisèle Vigouroux et Jean-Michel Cosson s'attachent à rappeler les faits et les différentes pistes, afin qu'elles ne disparaissent pas de la mémoire collective...
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Soumis le 07/03/2020 par LeJugeW