Martial et Odette viennent d'acquérir pour leurs vieux jours une maison dans une de ces nouvelles résidences pour seniors du sud de la France. « Les Conviviales », dixit la brochure qui a motivé leur achat, c'est « une résidence clôturée et sécurisée », « des maisons dédiées au confort », « du soleil toute l'année », « une piscine chauffée au solaire », etc.
Seulement, lorsqu'ils arrivent, ils se retrouvent seuls – à l'exception de M. Flesh, le vigile/homme à tout faire – dans la résidence certes flambant neuve mais déserte.
Tandis qu'Odette s'occupe à aménager sa nouvelle maison, Martial trouve ses journées interminables. Personne avec qui parler, rien à faire, et en plus il fait moche... Heureusement, de nouveaux habitants arrivent peu à peu. Maxime et Marlène, un couple de riches vieux beaux, qu'on croirait sortis d'une de ces pubs pour dentier ou mutuelle. Il y a aussi Léa, qui emménage seule. Pour les autres, les paris peuvent aller bon train : veuve ? vieille fille ? bizarre ? Les uns et les autres font plus ou moins semblant de devenir amis tout en s'épiant et en médisant. Le portail garanti haute sécurité tombe en panne et des gitans rôderaient à l'extérieur faisant monter la tension parmi les résidents.
Avec la malice et l'humour grinçant qui le caractérise, Pascal Garnier prend un malin plaisir à mettre les nerfs de ses protagonistes à rude épreuve. Ces derniers évoluent en vase clos dans leur résidence comme dans une cocotte-minute. Les tensions s'exacerbent, les esprits s'échauffent, et forcément, ça finit par péter... On ne dira rien de plus sur le final réussi de ce court roman (à peine plus de 150 pages), si ce n'est qu'on est bien loin de la tisane et des petits biscuits devant Des chiffres et des lettres, et que le titre du livre prend un tout autre sens.
Le regretté Pascal Garnier (disparu en 2010) signait avec Lune captive dans un œil mort un de ses derniers textes. Paru en 2009, ce huis clos explosif où l'on retrouve son style caractéristique mêlant humour et noirceur est aussi une attaque en règle contre une société où certains croient pouvoir acheter du bonheur comme on acquiert une voiture ou une télé.
Martial et Odette viennent d'acquérir pour leurs vieux jours une maison dans une de ces nouvelles résidences pour seniors du sud de la France. « Les Conviviales », dixit la brochure qui a motivé leur achat, c'est « une résidence clôturée et sécurisée », « des maisons dédiées au confort », « du soleil toute l'année », « une piscine chauffée au solaire », etc.
Seulement, lorsqu'ils arrivent, ils se retrouvent seuls – à l'exception de M. Flesh, le vigile/homme à tout faire – dans la résidence certes flambant neuve mais déserte.
Tandis qu'Odette s'occupe à aménager sa nouvelle maison, Martial trouve ses journées interminables. Personne avec qui parler, rien à faire, et en plus il fait moche... Heureusement, de nouveaux habitants arrivent peu à peu. Maxime et Marlène, un couple de riches vieux beaux, qu'on croirait sortis d'une de ces pubs pour dentier ou mutuelle. Il y a aussi Léa, qui emménage seule. Pour les autres, les paris peuvent aller bon train : veuve ? vieille fille ? bizarre ? Les uns et les autres font plus ou moins semblant de devenir amis tout en s'épiant et en médisant. Le portail garanti haute sécurité tombe en panne et des gitans rôderaient à l'extérieur faisant monter la tension parmi les résidents.
Avec la malice et l'humour grinçant qui le caractérise, Pascal Garnier prend un malin plaisir à mettre les nerfs de ses protagonistes à rude épreuve. Ces derniers évoluent en vase clos dans leur résidence comme dans une cocotte-minute. Les tensions s'exacerbent, les esprits s'échauffent, et forcément, ça finit par péter... On ne dira rien de plus sur le final réussi de ce court roman (à peine plus de 150 pages), si ce n'est qu'on est bien loin de la tisane et des petits biscuits devant Des chiffres et des lettres, et que le titre du livre prend un tout autre sens.
Le regretté Pascal Garnier (disparu en 2010) signait avec Lune captive dans un œil mort un de ses derniers textes. Paru en 2009, ce huis clos explosif où l'on retrouve son style caractéristique mêlant humour et noirceur est aussi une attaque en règle contre une société où certains croient pouvoir acheter du bonheur comme on acquiert une voiture ou une télé.