Après un séjour de quatre ans en hôpital psychiatrique (cf. Des clopes et de la binouze), Royston Blake est finalement relâché. Une fois dehors, notre pauvre videur de pub n’a qu’une idée en tête : retrouver sa petite maison, sa copine Sal et son statut de terreur de la ville de Mangel.
Mais le monde a changé : sa copine squatte sa baraque avec un jeune drogué aux allures de légume, tout le monde le traite avec condescendance. Surtout, le pub où il officiait n’existe plus. Rasé, il a été remplacé par un sinistre centre commercial. C’est d’ailleurs le nouveau lieu de travail de Royston, il sera responsable de la sécurité…
Très vite, notre pauvre héros se retrouve pris au centre d’intérêts divergents : ses anciens amis de pub, réunit dans un groupe répondant au doux nom de la « Vieille Garde », veulent l’utiliser comme cheval de Troie pour faire sauter le centre commercial, un collègue tente de le convaincre de participer à un casse une fois les magasins fermés, tandis que son patron lui demande de supprimer des petites frappes qui font régner le désordre dans le lieu. Très vite, Royston ne sait plus où donner de la tête. D’autant qu’il s’est mis en tête de séduire la belle Rachel, son ancienne collègue barmaid. Les morts vont commencer à s’empiler. Comme dit Royston, il faut parfois tuer des poules pour faire une omelette…
Roman d’humour noir, Le roi du macadam est aussi, en arrière-fond, une peinture intelligente des transformations de la société britannique contemporaine. Charlie Williams s’y interroge sur l’apparition des grands centres de commerce dans les campagnes anglaises, sur la cohabitation douloureuse entre les anciennes et les nouvelles générations. Si ses livres sont fous, il s’agit d’une folie organisée, pensée et réfléchie.
3e livre de la série Mangel
On en parle sur le forum : Le roi du macadam, de Charlie Williams
Soumis le 08/02/2009 par El Marco