Planeta Extra

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  • 7/10 Dans un futur proche, la Terre est devenue une planète poubelle. Ceux qui le peuvent, de par leur classe sociale ou leur position politique, partent s'installer sur Lunaerope, sorte de station orbitale où il y a de l'air pur et de l'eau pure. Mais les animaux de compagnie y sont interdits. Kéké est un déménageur qui transporte les affaires des partants au cosmoport et qui a petit à petit noué des contacts avec la police des frontières et les services des douanes. Un jour, sa fille qui se voit sans avenir sur la Terre lui annonce qu'elle a un billet pour partir. Il va tout mettre en œuvre pour la faire rester, quitte à accepter un marché risqué. Le scénario d’anticipation est assez classique. Planète polluée et fuite des élites vers d’autres cieux. Le prolétariat reste et doit vivre entre débrouille et violence. Les auteurs argentins ont ajouté une touche sociale, trafics louches, de pauvres naïfs qui se font gruger, une femme fatale et des policiers véreux, une transposition de la société argentine d'aujourd'hui en quelque sorte. Les héros sont sympathiques et tous les personnages bien campés. Quelques scènes avec beaucoup de visages demandent un peu d’attention. Les décors qui sont souvent des zones urbaines avec une circulation à plusieurs niveaux, avec des véhicules aux apparences contemporaines rappellent l’univers du 5e élément de Luc Besson. Et une ressemblance en attirant une autre, on pense inévitablement à Valérian et Laureline, les agents spatio-temporels de Christin et Mézières, mais qui évolueraient dans un contexte de lutte des classes. Les dessins et les couleurs choisis accentuent très bien l'atmosphère de monde empoissonné. La touche finale, qui voit la solidarité récompensée laisse vaguement espérer de l'humanité. Sans qu'on y croit vraiment.

    27/10/2020 à 14:28 Surcouf (400 votes, 7.3/10 de moyenne)