La Main de gloire

  1. Le retour de Simon Bloomberg

    Après les événements de La chambre mortuaire, la vie a du mal à reprendre dans la maison-pyramide où habitent l'aliéniste Bloomberg et sa servante, la délicate Sarah Englewood. Le docteur reste profondément marqué par la mort de sa femme et peine à retrouver un sens à son existence. Alors que l'Exposition Universelle bat son plein à Paris, on découvre une main momifiée de femme puis le corps amputé d'un voleur. La police se décide à renouer le contact avec Simon Bloomberg pour éclaircir cette affaire.

    Deuxième opus de la Cour des miracles, après La chambre mortuaire, La main de gloire repose sur la même recette qui a fait le succès mérité du précédent : une ambiance ténébreuse, des personnages très bien campés, une alternance des points de vue bien huilée, et une reconstitution historique saisissante du Paris de l'époque. Jean-Luc Bizien a imaginé une intrigue efficace et originale, amenant ses protagonistes à côtoyer les spectacles de l'Exposition Universelle, l'univers des crocheteurs, celui de la magie et du spiritisme. Par ailleurs, après ces deux romans réussis où le lecteur voit avec délectation les personnages évoluer voire unir leurs forces, on ne peut que souhaiter d'autres enquêtes de cette qualité.

    La main de gloire est donc une suite intéressante, un polar historique de premier plan, à la fois distractif et instructif. L'imagination de Jean-Luc Bizien fait encore une fois des merveilles, avec une mention particulière pour Simon Bloomberg, dont les traits d'esprit, la logique et les talents de criminologue sont dignes des romans de Arthur Conan Doyle et de Caleb Carr.

    /5