Rome, 1939.
Le fascisme est au pouvoir en Italie, et l'OVRA (Organisation de vigilance et de répression de l'antifascisme), la police secrète du régime, dispose de moyens confortables pour combattre ses opposants. Gonario Musio, un haut dignitaire du régime, est fortement soupçonné de traîtrise, et c'est à Luciano Serra, un jeune inspecteur, qu'est confiée cette affaire brûlante. Sa mission : creuser, et trouver de quoi faire tomber Musio. Lors de ses investigations, des évènements imprévus vont rapidement l'envoyer vers la Sardaigne, sa région d'origine.
Au centre de ce premier roman, l'île natale de Luciano Marrocu, qui enseigne l'histoire à l'Université de Cagliari, sa ville de toujours. Forcément, l'homme sait de quoi il parle quand il décrit la Sardaigne. Il sait aussi de quoi il parle lorsqu'il fait vivre au lecteur d'aujourd'hui l'Italie des années 1930. En côtoyant Luciano, on comprend aussi que ce pays est divers, et qu'entre Rome et Fáulas, il y a un monde.
Fáulas, c'est le village qui est au centre de l'enquête, et cela veut aussi dire « mensonges » en sarde. Effectivement, Serra se rend vite compte que les locaux ne sont pas très loquaces, ou plutôt si, ils parlent mais taisent l'essentiel, ce qui lui fait dire qu'ils « cachent la vérité derrière un mur de paroles ». Attitudes, paysages... : on sent le Sud, la Méditerranée, et les lecteurs de polars penseront peut-être au fil des pages à Montalbano, le personnage d'Andrea Camilleri, l'humour en moins.
De par l'intrigue, Luciano Marrocu nous plonge au cœur de l'Italie fasciste, qui n'échappe pas à la corruption, aux querelles internes,... Sur le plan international, on sent la guerre arriver, et les Italiens la craignent, ne sachant même pas de quel côté le Duce va se ranger. Par petites touches, l'auteur nous immerge complètement dans l'Italie d'alors : l'inspecteur Serra attend le Tour de France, lui le « tifoso » de Bartali, les poètes du régime sont évoqués...
Si le point fort de ce roman n'est pas nécessairement son intrigue, elle n'en demeure pas moins bien construite et Luciano Marrocu mène bien sa barque, ne livrant la solution qu'en tout dernier lieu.
En plongeant ses lecteurs dans l'Italie de l'avant-guerre, et plus particulièrement en Sardaigne, Luciano Marrocu propose avec Fáulas un premier roman réussi qui devrait séduire les amateurs de romans policiers historiques. L'auteur continue de raconter l'histoire de son pays et celle de l'inspecteur Serra dans Debrà Libanòs, sa seconde enquête.
Rome, 1939.
Le fascisme est au pouvoir en Italie, et l'OVRA (Organisation de vigilance et de répression de l'antifascisme), la police secrète du régime, dispose de moyens confortables pour combattre ses opposants. Gonario Musio, un haut dignitaire du régime, est fortement soupçonné de traîtrise, et c'est à Luciano Serra, un jeune inspecteur, qu'est confiée cette affaire brûlante. Sa mission : creuser, et trouver de quoi faire tomber Musio. Lors de ses investigations, des évènements imprévus vont rapidement l'envoyer vers la Sardaigne, sa région d'origine.
Au centre de ce premier roman, l'île natale de Luciano Marrocu, qui enseigne l'histoire à l'Université de Cagliari, sa ville de toujours. Forcément, l'homme sait de quoi il parle quand il décrit la Sardaigne. Il sait aussi de quoi il parle lorsqu'il fait vivre au lecteur d'aujourd'hui l'Italie des années 1930. En côtoyant Luciano, on comprend aussi que ce pays est divers, et qu'entre Rome et Fáulas, il y a un monde.
Fáulas, c'est le village qui est au centre de l'enquête, et cela veut aussi dire « mensonges » en sarde. Effectivement, Serra se rend vite compte que les locaux ne sont pas très loquaces, ou plutôt si, ils parlent mais taisent l'essentiel, ce qui lui fait dire qu'ils « cachent la vérité derrière un mur de paroles ». Attitudes, paysages... : on sent le Sud, la Méditerranée, et les lecteurs de polars penseront peut-être au fil des pages à Montalbano, le personnage d'Andrea Camilleri, l'humour en moins.
De par l'intrigue, Luciano Marrocu nous plonge au cœur de l'Italie fasciste, qui n'échappe pas à la corruption, aux querelles internes,... Sur le plan international, on sent la guerre arriver, et les Italiens la craignent, ne sachant même pas de quel côté le Duce va se ranger. Par petites touches, l'auteur nous immerge complètement dans l'Italie d'alors : l'inspecteur Serra attend le Tour de France, lui le « tifoso » de Bartali, les poètes du régime sont évoqués...
Si le point fort de ce roman n'est pas nécessairement son intrigue, elle n'en demeure pas moins bien construite et Luciano Marrocu mène bien sa barque, ne livrant la solution qu'en tout dernier lieu.
En plongeant ses lecteurs dans l'Italie de l'avant-guerre, et plus particulièrement en Sardaigne, Luciano Marrocu propose avec Fáulas un premier roman réussi qui devrait séduire les amateurs de romans policiers historiques. L'auteur continue de raconter l'histoire de son pays et celle de l'inspecteur Serra dans Debrà Libanòs, sa seconde enquête.