Sans queue ni tête

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  • 9/10 Une autopsie bien gore rend impossible l’identification de la victime, la logique voudrait que les deux « Jean », duo de flics, complices dans la vie et au boulot se voit attribuer l’enquête. Un duo de potes mais bien plus que de simples collègues de travail, des amis qui peuvent compter sur leur complicité quand la vie privée leur joue des tours où quand ils sont en danger. Dès lors rien de compte que la survie de l’autre. Un vrai couple de vieux garçons ou presque car l’un en rupture amoureuse et l’autre en mode « trop plein ». La différence d’âge ne fait rien à la profondeur de leurs sentiments.

    L’éloignement de l’un d’eux, au prétexte de son homosexualité va au contraire permettre la résolution d’un mystérieux trafic de reliques de façon peu orthodoxe. Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un roman de Nick Gardel tout de même…

    Les situations semblent moins cocasses que dans les précédents romans de cet auteur mais cependant suffisamment atypiques pour attirer l’attention du lecteur. Deux enquêtes « classiques » revues à la sauce Gardel, ça ne peut pas se passer sans problèmes.

    Il tacle à merveille l’église, la médecine, les fachos et néonazis, les responsables hiérarchiques des policiers qui se coltinent le terrain et les risques qui vont avec, dans un style plus policé pour ne pas dire plus « polar ».

    L’embryon de groupe d’enquêteurs qui émerge en fin de roman nous permet d’espérer une suite avec ceux des personnages encore en état de nous raconter une nouvelle histoire sans queue ni tête …

    Avis aux amateurs : la dérision et le ton sarcastique servent à merveille ce quinzième roman de Nick Gardel qui a commis par ailleurs un certain nombre de nouvelles, avec un style d’une précision chirurgicale et des personnages attachants qu’il serait fort dommage de perdre de vue faute de diffusion.

    Excellent moment de lecture, très documenté et jubilatoire à souhait.

    15/03/2020 à 09:32 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 3