Celle qui pleurait sous l'eau

9 votes

  • 7/10 Une femme, Clara Delattre, est découverte au matin flottant dans une piscine municipale. Morte. Elle s’est ouvert les veines et a attendu l’exsanguination. Suicide. Le cas est presque réglé de fait, vu les évidences. Sauf que l’affaire est presque trop vite réglée aux yeux de Tomar Khan et son équipe, notamment Rhonda, sa partenaire et compagne. Une enquête qui va les mener vers un « meurtrier psychique » pour qui les femmes n’ont guère de valeur.
    Un roman à suspense sympathique. Dans les points positifs, la concision (281 pages dans la version poche), des chapitres nombreux (56) et courts qui impriment une belle cadence de lecture. Pas de réel temps mort, une écriture simple qui va à l’essentiel, et un sujet (les violences faites aux femmes, pas nécessairement physiques d’ailleurs) d’actualité, malheureusement, souvent traité avec des mots justes et emplis de tact. Je regrette que l’intrigue purement policière tourne trop vite : trop peu de suspects, de fausses pistes, et donc très peu de suspense, comme si cet aspect avait été négligé par l’écrivain, ce que vient souligner le côté très lapidaire de l’ouvrage. Et puis j’ai enfin trouvé quelques passages sans grand intérêt (la recherche de la came au dépôt, la scène de torture épicée du Tchétchène, l’histoire parallèle mettant en cause Tomar Khan) : des moments trop vite expédiés et venant se surajouter à un récit déjà pas bien épais, comme pour combler un nombre trop peu conséquent de pages. Mais au-delà de ces griefs, un livre qui est agréable à lire, qui permet de passer quelques (courtes) heures et qui remet en lumière un sujet malencontreusement brûlant.

    08/01/2024 à 20:35 El Marco (3180 votes, 7.2/10 de moyenne) 4

  • 7/10 Intéressant mais hélas trop court, je me suis laissé vite prendre dans les deux histoires. La principale menée par Rhonda aurait méritée d'être davantage poussée. De plus j'ai trouvé le final de celle de Tomar un peu trop "facile".
    Malgré tout j'ai bien apprécié ce troisième tome et attend la suite avec impatience.

    13/12/2022 à 21:44 newsovski (247 votes, 7.8/10 de moyenne) 3

  • 8/10 Lu dans la foulée des deux premiers opus... Toujours rapide, efficace. Deux histoires se chevauchent. D'un côté, Tomar Khan qui cherche à s'innocenter dans une enquête qui le concerne et avec des moyens à la limite de la régularité. De l'autre, Rhonda, son adjointe et compagne, qui cherche à découvrir la raison du suicide d'une femme qui en apparence, n'avait aucune raison de mettre fin à ses jours... Encore un très bon moment de lecture...

    03/05/2022 à 11:49 Franck 28 (605 votes, 7.7/10 de moyenne) 2

  • 6/10 Pour une fois je vais me plaindre de la longueur du roman qui me parait court ,très court .
    Niko Tackian est coutumier de fait ,je le sais bien ayant lu tous ses bouquins , mais alors que sur les autres ,j'étais plutôt satisfait ,là j'ai trouvé que cela aurait mérité quelques profondeurs supplémentaires sur les protagonistes , sur les faits .
    J'adore cet auteur mais sur ce roman ,j'ai ressenti comme un manque , histoire très voir trop classique sans surprise et donc avec beaucoup moins de saveur .
    Cà se lit vite ,c'est plutôt très agréable à lire mais je pense que çà va s'oublier aussi vite .
    C'étais plaisant de retrouver l'équipe de Tomar mais bon je trouve que l'histoire est restée bien en dedans de ce que j'espérais comme si l'auteur avait oublié d'enlever le frein à main une bonne partie du bouquin .C'est un peu mieux sur le fin ,mais à ce moment là cela va trop vite .Pas assez de suspens ,trop de facilité .
    J'avais presque l'impression de l'avoir déjà lu et c'est assez désagréable .
    Bouquin trop inégal pour moi , pas complètement déçu mais loin d'être rassasié , Niko Tackian m'avait habitué à beaucoup mieux .
    Qui aime bien ,châtie bien dit le dicton ...ben là , on est en plein dedans .

    29/06/2021 à 09:33 patoche77 (283 votes, 7.6/10 de moyenne) 4

  • 6/10 Je fais connaissance avec Tomar Khan et malheureusement, je n'ai pas été totalement conquise par ce lieutenant (qui se fait voler la vedette par les personnages féminins et notamment par sa mère, la super Ada) et par ce roman bien trop court dont la résolution arrive, forcément, bien trop rapidement.
    Le thème du "suicide forcé" fort et original aurait mérité un traitement plus approfondi. Et puis, la trame et l'intrigue archi-classiques ne me laisseront pas un souvenir impérissable.
    Un moment agréable mais décevant, très en dessous des sensations fortes que j'ai ressenties lors de la lecture d'autres oeuvres de l'auteur comme La nuit n'est jamais complète et dans une moindre mesure, Avalanche Hôtel.

    25/07/2020 à 16:09 Ironheart (817 votes, 7.4/10 de moyenne) 5

  • 8/10 Ca se lit tout seul, ça va vite, il y a du suspense, même si on peut trouver quelques défauts; un très bon moment de lecture à ne pas se refuser.

    19/05/2020 à 11:56 woukou (87 votes, 7.2/10 de moyenne) 3

  • 8/10 Assurément le meilleur volet des aventures de Tomar Khan...
    D'abord, parce que Khan sent le vent du boulet lui rafraîchir la nuque, et qu'un héros tel que lui, n'est jamais aussi séduisant que lorsqu'il se trouve dos au mur... ( C'est du moins mon avis...)
    Ensuite, parce que son équipe se trouve dans l'obligation de s'affranchir de sa figure tutélaire, ce qui permet à l'auteur d'étoffer un peu plus le pedigree des autres personnages du Bastion...
    Enfin, parce qu'en choisissant de consacrer cette enquête aux victimes de la violence faite aux femmes, Niko Tackian trouve là matière à exalter son style à la fois humaniste et pugnace, touchant au cœur ( du problème, comme du lecteur ) ...

    15/04/2020 à 15:35 jackbauer (694 votes, 7.2/10 de moyenne) 4

  • 5/10 Ouh là là ! C'est décevant ce livre !
    A peine esquissé le tableau, on survole le tout, j'ai eu l'impression de regarder un film en m'endormant au milieu. A la fois rien de très complexe dans ces deux histoires, Tomar Khan un brin inquiété par son passé qui remonte à la surface, et Rhonda sa copine dans le civil et lieutenant dans son équipe, qui tente d'éclaircir un crime qui n'en porte pas le nom.

    Alors oui on dit "la part belle faite aux femmes" dans ce roman où les femmes qu'on appelle de manière récurrente "le sexe faible" suivent leurs instincts et s'habillent moulant et les hommes font de la boxe et se castagnent dans des caves ...
    Mouais bof.
    Un roman très genré plein de préjugés aux concepts un peu sexistes, servi par une écriture peu soignée, ce ne sera pas la sortie de l'année quoi ...

    10/01/2020 à 17:02 clemence (339 votes, 7.7/10 de moyenne) 7

  • 9/10 Niko Tackian, c’est celui qui frappe à votre porte le 2 janvier, rabat les volets mais vous laisse ouvrir les fenêtres… il vous interpelle et vous engage à aller plus loin une fois la lecture de son roman terminée. Oui, vous vous dites 250 pages c’est court mais ces pages ont un effet retard, comme ces médicaments, ces gélules « à libération prolongée ». Vous y repensez forcément pendant plusieurs jours.
    Certes l’auteur nous avait déjà présenté un criminel toxique dans le tome 1 des aventures de Tomar Khan, cette fois compte tenu d’un contexte compliqué c’est son ajointe qui va s’y coller pendant que celui-ci va essayer le se défaire de ses casseroles …Rhonda y va avec pugnacité et intuition, convaincue que le suicide de Clara a été « provoqué ». Les deux protagonistes vont devoir faire enquête « à part »: Tomar se fera accompagner clandestinement par Berthier son mentor, en immersion chez les dealers, pendant que Rhonda endossera les habits de chef de groupe de la crim.
    Dans la famille Khan, j’ai un faible pour Ara, la mère. Elle ne me déçoit aucunement dans cet épisode. Mention particulière pour son courage.
    Le roman est résolument centré sur les violences faites aux femmes et les difficultés qu’elles peuvent avoir à produire des preuves et à faire qualifier le suicide « forcé » en homicide. Les textes évoluent et c’est tant mieux.
    Alors, comme dit le capitaine s’adressant au brigadier sur la scène de crime « On a quoi ? » Un très bon polar, tout en pudeur et retenue, avec deux enquêtes : l’une, en premier plan, menée par Rhonda sur le suicide de Clara et en second plan, en sous marin, la quête de Tomar sur un passé qui lui échappe du fait de son épilepsie cérébrale, sous la coordination de l’ambitieuse et ambiguë Ovidie Metzger, substitue du Procureur. Le tout est servi par des dialogues d’une efficacité rare, on voit bien la patte du scénariste-dialoguiste.
    Et dire qu’il faudra attendre maintenant deux années pour retrouver notre flic Kurde car en 2021, c’est l’auteur qui le dit, ça sera un thriller « one-shot ».

    07/01/2020 à 09:16 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 3