Kevin et Pauline forment un couple au bord de la misère. Malgré tous leurs efforts, ils ne parviennent pas à s’en sortir. Aussi, à force d’insister, Victor, le fils de la propriétaire de leur logement, finit par obtenir ce qu’il désire : coucher avec la jeune femme. Mais Kevin est témoin de l’acte, et il profite de la première occasion pour tuer le pervers, avec l’aide de Suzy, leur voisine. Et c’est le début d’une mécanique qui va tous les broyer.
Patrick S. Vast est un des auteurs français qui maîtrise le mieux le thème de l’engrenage. Des protagonistes tout ce qu’il y a de plus anodins, crédibles et parfois paumés, mettant en mouvement, à leur corps défendant, un terrible engrenage. La Veuve de Béthune (dont l’épigraphe de ce roman lui est dédié, dix ans après sa parution), Potions amères ou encore Passé double sont, à cet égard, des modèles du genre. Ici, on retrouve avec délectation le style de l’écrivain : une situation on ne peut plus plausible, une écriture encore plus sèche que d’habitude, presque rognée jusqu’à l’os, et une intrigue intelligemment bâtie, dont aucun des personnages ne sortira indemne. Une succession habile et imparable d’événements, interrelations, et malheureux coups du sort, tous adroitement entremêlés, et qui constituent autant de roues dentées qui viennent s’emboîter les unes aux autres. Un pitch désarmant de simplicité et dont Patrick S. Vast tire ce qu’il y a de plus efficace : une intrigue élémentaire et, paradoxalement, d’autant plus forte, sans le moindre temps mort, et s’achevant, deux cents quarante pages plus tard, sur un épilogue imparable, dont l’ultime phrase suffit à rebattre les cartes.
Une autre réussite littéraire de la part de Patrick S. Vast, sombre et pertinente, où l’auteur intègre également une note sociale, voire sociologique, ou comment des êtres désemparés, gangrénés par la misère, en viennent à commettre l’irréparable, sans pour autant jeter l’anathème sur leurs malheureuses âmes.
Kevin et Pauline forment un couple au bord de la misère. Malgré tous leurs efforts, ils ne parviennent pas à s’en sortir. Aussi, à force d’insister, Victor, le fils de la propriétaire de leur logement, finit par obtenir ce qu’il désire : coucher avec la jeune femme. Mais Kevin est témoin de l’acte, et il profite de la première occasion pour tuer le pervers, avec l’aide de Suzy, leur voisine. Et c’est le début d’une mécanique qui va tous les broyer.
Patrick S. Vast est un des auteurs français qui maîtrise le mieux le thème de l’engrenage. Des protagonistes tout ce qu’il y a de plus anodins, crédibles et parfois paumés, mettant en mouvement, à leur corps défendant, un terrible engrenage. La Veuve de Béthune (dont l’épigraphe de ce roman lui est dédié, dix ans après sa parution), Potions amères ou encore Passé double sont, à cet égard, des modèles du genre. Ici, on retrouve avec délectation le style de l’écrivain : une situation on ne peut plus plausible, une écriture encore plus sèche que d’habitude, presque rognée jusqu’à l’os, et une intrigue intelligemment bâtie, dont aucun des personnages ne sortira indemne. Une succession habile et imparable d’événements, interrelations, et malheureux coups du sort, tous adroitement entremêlés, et qui constituent autant de roues dentées qui viennent s’emboîter les unes aux autres. Un pitch désarmant de simplicité et dont Patrick S. Vast tire ce qu’il y a de plus efficace : une intrigue élémentaire et, paradoxalement, d’autant plus forte, sans le moindre temps mort, et s’achevant, deux cents quarante pages plus tard, sur un épilogue imparable, dont l’ultime phrase suffit à rebattre les cartes.
Une autre réussite littéraire de la part de Patrick S. Vast, sombre et pertinente, où l’auteur intègre également une note sociale, voire sociologique, ou comment des êtres désemparés, gangrénés par la misère, en viennent à commettre l’irréparable, sans pour autant jeter l’anathème sur leurs malheureuses âmes.