Conan Lord, Carnets secrets d’un cambrioleur

  1. Quand une œuvre d’art tue

    Dans le Londres de 1945, une équipe atypique constituée d’anciennes vedettes du cirque Paddington mène des cambriolages sous le pseudonyme de Conan Lord. Elle est bientôt engagée pour éliminer un tableau porteur d’une malédiction meurtrière ; dernière œuvre d’un jardinier japonais, elle donnerait la clef d’une énigme ancienne, à savoir l’identité du mystérieux Coupeur de Têtes. Elle demeure cachée dans le coffre-fort d’un Londonien fortuné et a comme caractéristique de se détruire à la lumière du jour. Les cambrioleurs sont donc engagés pour détruire ce tableau et taire à jamais l’identité du meurtrier. Mais la tâche se révélera bien plus ardue que prévue, dans les murs d’une bâtisse où tout le monde ment.

    Auteur à succès ayant sillonné la plupart des genres littéraires, Serge Brussolo renoue ici avec l’intrigue policière avec cet opus dense et parfaitement mené. Avec une intrigue oscillant entre Le visiteur sans visage et Le Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde, Serge Brussolo démontre encore une fois toute l’étendue de ses talents. Le récit est très vif, multipliant les fausses pistes et rebondissements avec maestria, et les personnages sont toujours aussi intéressants et torturés. Les ambiances et décors sont parfaitement rendus, et les quelque 210 pages du roman sont un véritable régal, offrant au lecteur un incroyable moment de plaisir. Elu Masque de l’année 1995, ce livre est non seulement un excellent roman policier mais également une magnifique porte d’accès à l’univers si particulier de son écrivain.

    /5