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7/10 Tu l'attendais depuis l'année dernière, je le sais, toi qui aimes dire fièrement "je connais quelqu'un qui ambitionne de lire plus de James Bond qu'on peut en voir au cinéma".
Me revoilà donc avec la cuvée de l'année ! Une cuvée de saké, cette fois-ci.
James Bond est, ouf, toujours aussi sexiste.
James Bond est, ouf, toujours aussi porté sur l'alcool.
James Bond est, ouf, toujours autant joueur compulsif.
Bon, c'est encore du sale qu'il nous fait le James ! Là, il s'en prend aux japonaises. Niveau jeu, il parie des bisous sur la bouche ou des sauteries au futon à.... Pierre, Ciseaux, Feuille !! Juré !
Niveau intrigue, le neurologue qui a ausculté James Bond après la mort de Tracy, la femme qu'il avait épousée dans le précédent opus, et ses 2 échecs de missions d'affilées, conseille à "M" d'offrir à 007 une mission à haute responsabilité pour le royaume ; ce qui le ferait revenir dans le droit chemin ; car oui, ce neurologue est le seul à se rendre compte que James est certes un organe reproducteur masculin hyperactif alcoolique mais qu'il a un bon fond soignable par... le boulot. Hum, hum...
Et c'est parti pour une promotion vers un matricule à 4 chiffres (mieux que la section double 0) et donc vers les hautes sphères diplômatiques, au Japon, pour une mission dite impossible.
Il doit récupérer des informations confidentielles de la part de Tigre Tanaka mais ce dernier souhaite un service en echange. Bond va évidemment l'accepter et il va de nouveau, ô hasard de l'histoire, revoir son cher ennemi Blofeld, fan absolu des bombes atomiques (mais les vraies, lui, pas celles qui rougissent et tombent amoureuses quand on leur claque les fesses), reconverti en expert en plantes mortelles.
On va avoir pas mal d'infos sur la vision de la culture japonaise de la part de Ian Fleming. Je ne sais pas si tout est vrai ou si c'est en partie du cliché, mais le déshonneur et le suicide kamikaze y figurent en bonne place avec beaucoup beaucoup (j'ai dit beaucoup) d'astuces sur toutes les plantes qui aideraient à provoquer la mort (au suicide, généralement) et va donner du fil à retordre à 7777 (et ouais, bien trouvé le matricule hein ? Bein regarde ma note finale, tu vas te sentir comme dans Inception).
Un peu classique tant sur l'approche que sur la résolution, mais à vrai dire, c'est ce qu'on cherche en lisant un tel livre : on veut du vrai, on sait qu'on va lire quelque chose d'ancré dans son époque, et si on voulait lire plus politiquement correct, on ne lirait plus de James Bond écrit par Ian Fleming.
Une fois admis ceci, on se laisse prendre.
Même si parfois, je dois bien l'avouer, j'aimerais qu'il s'améliore en féminisme, notre Jimmy British. Un peu. Pas au point de devenir James Woke, mais qu'il soit un peu plus respectueux des femmes n'enlèverait rien à sa manière de sauver le monde.
La fin montre tout de même que Mister Fleming veut distiller un peu d'humanité dans le Martini qui coule dans les veines de notre espion secret mondialement connu. Mais bon, ça reste un peu maigre comme tentative, mais c'est "amusant".
Je positionne donc mon 14e opus (c'est le 12e de la série) sur un dépaysant 7/10 dans mon échelle de fan d'espion international.06/08/2024 à 18:43 athanagor (292 votes, 7.8/10 de moyenne) 2
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6/10 Un livre un peu ennuyeux, où hormis les derniers chapitres, il ne se passe rien d'extraordinaire. Les amateurs du japon (la culture japonnaise, l'ambiance des villes, etc) seront cela dit comblés. Personnellement, je n'en raffole pas. De plus, je trouve la fin un peu facile, même si assez surprenante. Bref... je ne vais probablement pas garder un très grand souvenir de ce James Bond.
13/06/2007 à 15:48 mamboo (444 votes, 6.8/10 de moyenne)