Le Bûcher de Moorea

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  • 5/10 Un bon cadre et un bon départ avec deux intrigue: l'une assez classique malgré le côté barbare des meurtres, et l'autre originale en raison de la personnalité du tueur et de son environnement. Malheureusement, la première intrigue progresse assez lentement et la seconde est franchement décevante au final. Pas mal de longueurs également et un style que j'ai peu apprécié. J'en resterai là avec cette série.

    17/04/2024 à 09:53 Grolandrouge (1484 votes, 6.6/10 de moyenne) 2

  • 9/10 Cet objet entre nos mains est un roman « noir azur » … noir certes nous savons ce que c’est mais il est bien plus que ça. Azur parce qu’il se passe dans les îles et plus précisément en Polynésie française mais pas que …

    Lilith l’héroïne, est photographe de presse, sa complice journaliste à l’affût du scoop pour le prix Pulitzer. Toutes deux vont « collaborer » avec la Gendarmerie pour résoudre ce qui apparaît comme quatre meurtres rituels. Ce qui apparaît, car la tentation est grande d’incriminer des petits loubards locaux, qui pour vivre aux antipodes, dans une « cité », n’en subissent pas moins que leurs homologues métropolitains, le délaissement de la collectivité à leur égard.

    En métropole, Nael est sans scrupules quand il s’agit de se venger de sa femme Ariane. Il va être rejoint par sa voix intérieure, son « Jiminy criquet », son rat (presque) domestique, Gaspard … sa conscience, son bon sens …tous deux vont tenter de trouver les origines de cette histoire peu commune.

    Ajoutons au paysage le « mana ». Le mana est un pouvoir d’influence, véhiculé par les revenants et les esprits au travers d’un mortel bien réel. Tonton Raymond est donc le Mana de service qui use de son hypersensibilité pour préserver sa nièce, Lilith, dont il a eu la garde depuis son enfance.

    Au même moment dans ce petit coin de France, se déroule un « festival des danseurs du feu », festival ethnique rassemblant des troupes internationales, pas forcément les plus amicales entre elles.

    Une fois tous ces éléments posés, il se dégage une ambiance, un rythme qui pour paraître paisible n’en est pas moins désespérant. Désespérant ce rejet de la différence, cette spoliation des ressources locales, cet asservissement par le plus fort, au nom du fric et du pouvoir en général. Ils sont cependant bien contemporains nos cousins du bout du monde, la preuve … les technologies utilisées, ils essayent tout simplement de s’en sortir au mieux. Résultat : une intrigue bien menée, un suspense bien entretenu, une atmosphère moite et contemplative … des cocotiers dangereux, des personnages attachants, un univers en vert …

    Un roman noir-azur, un thriller contemporain que j’ai beaucoup aimé et qui m’a rappelé le brillant « sur le ciel effondré » de Colin Niel (coup de cœur 2018).

    25/06/2019 à 11:32 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 2