Zéphyr vient d’apprendre la mort de sa grand-mère. Un choc émotionnel immense, très vite suivi d’un autre : il devient le dirigeant de l’immense entreprise de maroquinerie qu’elle dirigeait. A moins que cette entreprise ne soit une couverture. Dans le même temps, le Ministre de l’Ecologie convoque les médias pour leur révéler une information très importante… et meurt empoisonné par un toxique délivré par l’un des micros qu’on lui tend. Quel peut être le lien entre ces deux histoires ? Et si la désinformation était au cœur d’un incroyable complot ?
Bertrand Puard a écrit tout autant pour les adultes que pour les jeunes, et c’est pour ces derniers qu’il destine ce roman. Un ouvrage foisonnant, diablement original et au rythme échevelé, où l’on ne trouve aucun temps mort. Une grande marque de mode qui dissimule un groupuscule, Arsène, chargée de réaliser des cambriolages dans le monde entier. Et c’est lentement vers la piste d’une intelligence artificielle que Zéphyr et ses acolytes remontent, tandis que l’assassinat d’un homme politique de haut rang peut avoir servi à dissimuler de dangereuses connexions. Les rebondissements sont particulièrement nombreux, bien emboîtés, et c’est à une allure folle que l’on passe de l’un des treize chapitres au suivant. Les personnages voyageront beaucoup, et le lecteur aura également droit à plusieurs flash-backs remontant à la Seconde Guerre mondiale, avec une référence au Joueur d’échecs de Stefan Zweig. Une cadence extraordinaire, rarement vu dans la littérature jeunesse, et dont la genèse est également très intéressante : ce sont les internautes qui, au fur et à mesure de la parution des épisodes, ont voté pour obtenir telle ou telle direction, voire choisir l’âge et l’apparence physique de certains protagonistes. Le sujet est aussi passionnant : la désinformation, à savoir la manipulation des événements, de leur teneur ou de leur cause, quitte à engendrer des mouvements de foule, des meurtres, des catastrophes financières, uniquement pour des questions tactiques ou pécuniaires. Une question qui était, est et sera toujours d’actualité. Et s’il n’y a, au final, qu’un seul défaut à cet ouvrage de Bertrand Puard, c’est justement sa faconde et sa mesure. Il y a parfois trop de personnages, trop de twists, trop d’interactions. Une imperfection qui est, reconnaissons-le, bien moindre que la pauvreté narrative, la cachexie scénaristique, et la lenteur du récit.
Un opus bougrement véloce et prenant, qui pêche parfois en raison de sa luxuriance, mais qui n’en demeure pas moins d’une rare efficacité et d’une forte pertinence, à une époque où les médias sont omniprésents.
Zéphyr vient d’apprendre la mort de sa grand-mère. Un choc émotionnel immense, très vite suivi d’un autre : il devient le dirigeant de l’immense entreprise de maroquinerie qu’elle dirigeait. A moins que cette entreprise ne soit une couverture. Dans le même temps, le Ministre de l’Ecologie convoque les médias pour leur révéler une information très importante… et meurt empoisonné par un toxique délivré par l’un des micros qu’on lui tend. Quel peut être le lien entre ces deux histoires ? Et si la désinformation était au cœur d’un incroyable complot ?
Bertrand Puard a écrit tout autant pour les adultes que pour les jeunes, et c’est pour ces derniers qu’il destine ce roman. Un ouvrage foisonnant, diablement original et au rythme échevelé, où l’on ne trouve aucun temps mort. Une grande marque de mode qui dissimule un groupuscule, Arsène, chargée de réaliser des cambriolages dans le monde entier. Et c’est lentement vers la piste d’une intelligence artificielle que Zéphyr et ses acolytes remontent, tandis que l’assassinat d’un homme politique de haut rang peut avoir servi à dissimuler de dangereuses connexions. Les rebondissements sont particulièrement nombreux, bien emboîtés, et c’est à une allure folle que l’on passe de l’un des treize chapitres au suivant. Les personnages voyageront beaucoup, et le lecteur aura également droit à plusieurs flash-backs remontant à la Seconde Guerre mondiale, avec une référence au Joueur d’échecs de Stefan Zweig. Une cadence extraordinaire, rarement vu dans la littérature jeunesse, et dont la genèse est également très intéressante : ce sont les internautes qui, au fur et à mesure de la parution des épisodes, ont voté pour obtenir telle ou telle direction, voire choisir l’âge et l’apparence physique de certains protagonistes. Le sujet est aussi passionnant : la désinformation, à savoir la manipulation des événements, de leur teneur ou de leur cause, quitte à engendrer des mouvements de foule, des meurtres, des catastrophes financières, uniquement pour des questions tactiques ou pécuniaires. Une question qui était, est et sera toujours d’actualité. Et s’il n’y a, au final, qu’un seul défaut à cet ouvrage de Bertrand Puard, c’est justement sa faconde et sa mesure. Il y a parfois trop de personnages, trop de twists, trop d’interactions. Une imperfection qui est, reconnaissons-le, bien moindre que la pauvreté narrative, la cachexie scénaristique, et la lenteur du récit.
Un opus bougrement véloce et prenant, qui pêche parfois en raison de sa luxuriance, mais qui n’en demeure pas moins d’une rare efficacité et d’une forte pertinence, à une époque où les médias sont omniprésents.