Une série de crimes étranges secoue New York : des cœurs tout juste arrachés à des victimes sont laissés sur les tombes de femmes suicidées bien des années plus tôt, accompagnés de formules poétiques. Parce que le directeur adjoint de l’antenne new-yorkaise du FBI Walter Pickett veut se débarrasser de l’encombrant inspecteur Pendergast, il lui associe, de force, le jeune agent Coldmoon, et il espère profiter de son prochain faux pas pour le faire tomber. Pour Pendergast et son acolyte, c’est le début d’une enquête qui va les voir affronter un ennemi saturé de contradictions… et aussi lyrique que mortel.
Ce dix-huitième tome de la série consacrée à Pendergast est une nouvelle réussite. Comme on retrouve un vieil ami à un rythme régulier (un par an), cet opus nous permet de renouer avec l’inénarrable inspecteur Pendergast, stupéfiant alliage de civilité, d’intelligence, d’opiniâtreté et d’efficacité. Ici, il s’agit pour lui de mener, en quelques sortes, deux investigations distinctes : celles concernant ces récentes victimes dont les cœurs ont été prélevés, et ces femmes suicidées par pendaison il y a onze ans. Un épisode qui permettra, une fois de plus, de noter qu’il n’a rien perdu de son esprit et de son sens remarquable de l’observation. Douglas Preston et Lincoln Child font un magnifique étalage des capacités policières de ce protagoniste hors du commun, qui va ici se frotter à un assassin particulièrement malin et déterminé, mais dont le profil psychologique réserve bien des surprises. Il ne s’agit pas là d’un énième tueur en série dont on connaîtrait sur le bout des doigts, avant même de les voir dévoilés, ses traumas, ses déviances et ses maux. C’est avant tout un être brisé, en quête de rédemption, et dont l’épilogue à son égard ménage tout autant l’aversion légitime que l’on peut ressentir pour lui qu’une forme indéniable d’empathie. Tout à tour limier aussi perspicace que Sherlock Holmes (une scène en forme de clin d’œil attend les fans de ces deux enquêteurs dès le début du livre), brillant psychologue au point d’exploiter l’impact médiatique pour mener à bien sa mission, et guerrier face à des hommes résolus comme face à des alligators affamés, Pendergast s’illustre avec brio. Ce qui constitue une autre qualité de ce roman, c’est ce casting qui permet de découvrir deux nouveaux personnages : la rusée et tenace médecin légiste Charlotte Fauchet, et Coldmoon, Amérindien d’origine lakota, amateur de café bouilli, et que l’on aura plaisir à retrouver dans Crooked River (le prochain opus de la saga).
Si l’on ajoute à cela une conclusion pleine de tact qui permet de livrer les ultimes révélations quant aux mobiles du tueur et les origines de sa fracture psychique, voilà un nouveau succès pour Douglas Preston et Lincoln Child ainsi que pour leur personnage emblématique.
Une série de crimes étranges secoue New York : des cœurs tout juste arrachés à des victimes sont laissés sur les tombes de femmes suicidées bien des années plus tôt, accompagnés de formules poétiques. Parce que le directeur adjoint de l’antenne new-yorkaise du FBI Walter Pickett veut se débarrasser de l’encombrant inspecteur Pendergast, il lui associe, de force, le jeune agent Coldmoon, et il espère profiter de son prochain faux pas pour le faire tomber. Pour Pendergast et son acolyte, c’est le début d’une enquête qui va les voir affronter un ennemi saturé de contradictions… et aussi lyrique que mortel.
Ce dix-huitième tome de la série consacrée à Pendergast est une nouvelle réussite. Comme on retrouve un vieil ami à un rythme régulier (un par an), cet opus nous permet de renouer avec l’inénarrable inspecteur Pendergast, stupéfiant alliage de civilité, d’intelligence, d’opiniâtreté et d’efficacité. Ici, il s’agit pour lui de mener, en quelques sortes, deux investigations distinctes : celles concernant ces récentes victimes dont les cœurs ont été prélevés, et ces femmes suicidées par pendaison il y a onze ans. Un épisode qui permettra, une fois de plus, de noter qu’il n’a rien perdu de son esprit et de son sens remarquable de l’observation. Douglas Preston et Lincoln Child font un magnifique étalage des capacités policières de ce protagoniste hors du commun, qui va ici se frotter à un assassin particulièrement malin et déterminé, mais dont le profil psychologique réserve bien des surprises. Il ne s’agit pas là d’un énième tueur en série dont on connaîtrait sur le bout des doigts, avant même de les voir dévoilés, ses traumas, ses déviances et ses maux. C’est avant tout un être brisé, en quête de rédemption, et dont l’épilogue à son égard ménage tout autant l’aversion légitime que l’on peut ressentir pour lui qu’une forme indéniable d’empathie. Tout à tour limier aussi perspicace que Sherlock Holmes (une scène en forme de clin d’œil attend les fans de ces deux enquêteurs dès le début du livre), brillant psychologue au point d’exploiter l’impact médiatique pour mener à bien sa mission, et guerrier face à des hommes résolus comme face à des alligators affamés, Pendergast s’illustre avec brio. Ce qui constitue une autre qualité de ce roman, c’est ce casting qui permet de découvrir deux nouveaux personnages : la rusée et tenace médecin légiste Charlotte Fauchet, et Coldmoon, Amérindien d’origine lakota, amateur de café bouilli, et que l’on aura plaisir à retrouver dans Crooked River (le prochain opus de la saga).
Si l’on ajoute à cela une conclusion pleine de tact qui permet de livrer les ultimes révélations quant aux mobiles du tueur et les origines de sa fracture psychique, voilà un nouveau succès pour Douglas Preston et Lincoln Child ainsi que pour leur personnage emblématique.