Niederkaltenkirchen, un village tranquille d’Allemagne. Le commissaire Franz Eberhofer se voit confier une nouvelle mission : le très respectable juge Moratschek vient de condamner le Dr Küstner, un criminel à côté duquel Hannibal Lecter passerait presque pour un philanthrope. Menaces de mort au tribunal après la sentence, suivies d’une évasion : le magistrat sait que le monstre va rapidement essayer de s’en prendre à lui. Eberhofer va alors devoir le protéger, mais rien ne peut se passer simplement dans ce village bavarois.
Après Choucroute maudite et Bretzel Blues, voici le troisième tome de la série consacrée à Franz Eberhofer. D’entrée de jeu, le ton est donné : Rita Falk va plus faire fonctionner nos zygomatiques que nos petites cellules grises. La scène où il est question d’un supposé mariage forcé entre Turcs d’une même famille pose les jalons d’un récit cocasse qu’il est impossible de prendre au sérieux. Notre brave policier, encore tout en joie d’avoir reçu une nouvelle étoile en argent sur son uniforme, va donc devoir affronter ce Dr Küstner et protéger le juge, quitte à se servir de ce dernier comme d’un appât. Les dialogues sont croustillants, les situations le sont tout autant, et il est sacrément plaisant de découvrir une écrivaine qui ose l’humour et la décontraction sans pour autant tomber dans le grivois et la parodie scolaire. Notre protagoniste est entouré de personnages également savoureux, du Papa, fan des Beatles et amateur de joints, à la Mémé, sourde et grande cuisinière qui prépare des plats à tomber pour Franz et dont certaines recettes figurent à la fin de l’ouvrage. Certes, l’intrigue policière passe très nettement au second plan, et ce traitement pourra décevoir quelques lecteurs, mais cette dérision qui pulse d’un bout à l’autre de cet opus est on ne peut plus salvateur, au point que l’on quitte notre enquêteur à regret, même si les dernières lignes annoncent clairement la suite, avec la mort d’un gradé peu sympathique, dont on lira l’histoire dans Grießnockerlaffäre, pas encore traduit en France.
Un roman qui n’engendre pas la mélancolie, jubilatoire tout en demeurant élégant et assez addictif : on en redemande.
Niederkaltenkirchen, un village tranquille d’Allemagne. Le commissaire Franz Eberhofer se voit confier une nouvelle mission : le très respectable juge Moratschek vient de condamner le Dr Küstner, un criminel à côté duquel Hannibal Lecter passerait presque pour un philanthrope. Menaces de mort au tribunal après la sentence, suivies d’une évasion : le magistrat sait que le monstre va rapidement essayer de s’en prendre à lui. Eberhofer va alors devoir le protéger, mais rien ne peut se passer simplement dans ce village bavarois.
Après Choucroute maudite et Bretzel Blues, voici le troisième tome de la série consacrée à Franz Eberhofer. D’entrée de jeu, le ton est donné : Rita Falk va plus faire fonctionner nos zygomatiques que nos petites cellules grises. La scène où il est question d’un supposé mariage forcé entre Turcs d’une même famille pose les jalons d’un récit cocasse qu’il est impossible de prendre au sérieux. Notre brave policier, encore tout en joie d’avoir reçu une nouvelle étoile en argent sur son uniforme, va donc devoir affronter ce Dr Küstner et protéger le juge, quitte à se servir de ce dernier comme d’un appât. Les dialogues sont croustillants, les situations le sont tout autant, et il est sacrément plaisant de découvrir une écrivaine qui ose l’humour et la décontraction sans pour autant tomber dans le grivois et la parodie scolaire. Notre protagoniste est entouré de personnages également savoureux, du Papa, fan des Beatles et amateur de joints, à la Mémé, sourde et grande cuisinière qui prépare des plats à tomber pour Franz et dont certaines recettes figurent à la fin de l’ouvrage. Certes, l’intrigue policière passe très nettement au second plan, et ce traitement pourra décevoir quelques lecteurs, mais cette dérision qui pulse d’un bout à l’autre de cet opus est on ne peut plus salvateur, au point que l’on quitte notre enquêteur à regret, même si les dernières lignes annoncent clairement la suite, avec la mort d’un gradé peu sympathique, dont on lira l’histoire dans Grießnockerlaffäre, pas encore traduit en France.
Un roman qui n’engendre pas la mélancolie, jubilatoire tout en demeurant élégant et assez addictif : on en redemande.