Albuquerque, 1949.
Depuis leur installation, les McLaughlin mènent une vie plutôt tranquille jusqu’à ce qu’un terrible accident chamboule la vie de la famille. Il en faut de peu pour que Sean McLaughlin perde la vie sous un éboulement. Secouru à temps, le robuste père de famille survit mais perd gros : ses jambes et son travail. La municipalité, pour laquelle il travaillait comme terrassier à la Compagnie des eaux, se dédouane de toute responsabilité et refuse de le reclasser. C’est donc Maureen, sa femme, qui va devoir travailler pour subvenir aux besoins de la maisonnée. Son audace lui permet de rapidement trouver un emploi d’aide à domicile chez des vétérans de guerre. Elle se prend d’amitié pour un drôle de vieux bonhomme se faisant appeler Leroy Parker. Faux ronchon sympathique, l'homme est toujours alerte et nettoie ses revolvers avec une étonnante virtuosité malgré ses quatre-vingt-onze ans.
Connu pour ses traductions de Christopher Moore ou Kris Nelscott entre autres, Luc Baranger, angevin d’origine vivant désormais au Québec, est aussi l’auteur de quelques romans noirs sur fond de blues et de Maria Chape de Haine, un Poulpe dépaysant paru chez Baleine en 2010. Dans L'Extravagant Monsieur Parker, il ne cache pas son appétence pour la mythologie de l’Ouest américain.
Un jour qu’elle est chez lui à faire le ménage, Maureen McLaughlin voit le vieux Parker manquer s’étouffer et pris d’une terrible colère. Il vient de lire dans le journal qu’un certain Brushy Bill Roberts déclare être Billy the Kid. Trop c’est trop ! En rage, c’est un Parker bouillonnant qui déballe tout à Maureen. Billy the Kid n’est pas mort. Pas plus qu’il n’est cet imposteur prétentieux. Et pour cause, Billy the Kid, c’est lui ! Mais il se gardera bien de le révéler, aussi il demande à la jeune femme de garder ça pour elle. Maureen n’y parvient pas et en parle à son mari et à ses deux enfants, Shane et Abigail, leur faisant jurer de garder le silence. C’est cette dernière, adolescente à l’époque, qui nous narre cette histoire hors du commun.
Les références sont nombreuses et Luc Baranger est sans doute féru de pans entiers de l’histoire américaine. Pour autant, le lecteur n’a pas besoin d’avoir de connaissances particulières en la matière pour se laisser embarquer et simplement profiter de ce roman enlevé. La plume de l’auteur est alerte et particulièrement agréable à l’œil. Bien qu’il raconte parfois des horreurs, on ne peut s’empêcher, à l’instar de la petite Abi, d’éprouver une certaine tendresse à l’égard de ce vieux monsieur haut en couleur qui a roulé sa bosse comme personne et frôlé la mort à d’innombrables reprises.
Passionnante, cette jolie fiction documentée sur la vie de Billy the Kid – qui n’aurait donc pas été abattu en 1881 par le fameux shérif Pat Garrett – est un régal. Bien qu’il n’y ait pas de suspense à véritablement parler, on ne voit pas le temps passer à écouter l’extravagant Monsieur Parker nous narrer ses aventures.
Albuquerque, 1949.
Depuis leur installation, les McLaughlin mènent une vie plutôt tranquille jusqu’à ce qu’un terrible accident chamboule la vie de la famille. Il en faut de peu pour que Sean McLaughlin perde la vie sous un éboulement. Secouru à temps, le robuste père de famille survit mais perd gros : ses jambes et son travail. La municipalité, pour laquelle il travaillait comme terrassier à la Compagnie des eaux, se dédouane de toute responsabilité et refuse de le reclasser. C’est donc Maureen, sa femme, qui va devoir travailler pour subvenir aux besoins de la maisonnée. Son audace lui permet de rapidement trouver un emploi d’aide à domicile chez des vétérans de guerre. Elle se prend d’amitié pour un drôle de vieux bonhomme se faisant appeler Leroy Parker. Faux ronchon sympathique, l'homme est toujours alerte et nettoie ses revolvers avec une étonnante virtuosité malgré ses quatre-vingt-onze ans.
Connu pour ses traductions de Christopher Moore ou Kris Nelscott entre autres, Luc Baranger, angevin d’origine vivant désormais au Québec, est aussi l’auteur de quelques romans noirs sur fond de blues et de Maria Chape de Haine, un Poulpe dépaysant paru chez Baleine en 2010. Dans L'Extravagant Monsieur Parker, il ne cache pas son appétence pour la mythologie de l’Ouest américain.
Un jour qu’elle est chez lui à faire le ménage, Maureen McLaughlin voit le vieux Parker manquer s’étouffer et pris d’une terrible colère. Il vient de lire dans le journal qu’un certain Brushy Bill Roberts déclare être Billy the Kid. Trop c’est trop ! En rage, c’est un Parker bouillonnant qui déballe tout à Maureen. Billy the Kid n’est pas mort. Pas plus qu’il n’est cet imposteur prétentieux. Et pour cause, Billy the Kid, c’est lui ! Mais il se gardera bien de le révéler, aussi il demande à la jeune femme de garder ça pour elle. Maureen n’y parvient pas et en parle à son mari et à ses deux enfants, Shane et Abigail, leur faisant jurer de garder le silence. C’est cette dernière, adolescente à l’époque, qui nous narre cette histoire hors du commun.
Les références sont nombreuses et Luc Baranger est sans doute féru de pans entiers de l’histoire américaine. Pour autant, le lecteur n’a pas besoin d’avoir de connaissances particulières en la matière pour se laisser embarquer et simplement profiter de ce roman enlevé. La plume de l’auteur est alerte et particulièrement agréable à l’œil. Bien qu’il raconte parfois des horreurs, on ne peut s’empêcher, à l’instar de la petite Abi, d’éprouver une certaine tendresse à l’égard de ce vieux monsieur haut en couleur qui a roulé sa bosse comme personne et frôlé la mort à d’innombrables reprises.
Passionnante, cette jolie fiction documentée sur la vie de Billy the Kid – qui n’aurait donc pas été abattu en 1881 par le fameux shérif Pat Garrett – est un régal. Bien qu’il n’y ait pas de suspense à véritablement parler, on ne voit pas le temps passer à écouter l’extravagant Monsieur Parker nous narrer ses aventures.