Laisse tomber, petit manuel de survie en milieu grabataire

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  • 9/10 C’est de la pure jubilation cotée à 9.5/10 sur l’échelle d’agression des zygomatiques ! Avec sa gouaille habituelle, son sens du calembour et ses personnages hors normes, l’auteur nous présente les tribulations d’un obèse qui a des difficultés à s’assumer.
    Pourtant il a eu de la chance Antoine, il vit comme on dit « de ses rentes » mais du fait de son appartement en rez-de-chaussée, on le confond avec le gardien de l’immeuble. Il se voit alors contraint de rendre service … et c’est alors que tout tourne mal !
    Coté fiche pratique de bricolage, de volets (cf. Droit dans le mur) il n’est plus question, cette fois nous apprenons à fabriquer nos produits de nettoyage domestiques (désinfection du frigo et joints de salle de bains), écologiques et économiques.

    Des copropriétaires encombrants et complètement barrés vont rendre la vie d’Antoine quasi impossible. Et c’est aussi une réflexion grave sur la vieillesse et la dépendance qui s’invite chez le lecteur …
    Nous découvrons également l’approche du doute comme philosophie de comportement : la zététique.
    L’auteur émaille son récit de références cinématographiques, le jardin secret d’Antoine.
    Oui, tout pourrait aller pour le mieux dans la vie d’Antoine, pas aussi vieux que ses voisins, mais cependant handicapé par son embonpoint. Dans cet immeuble, le drame vient des voisins du dessus ! Souvent les voisins du dessus ! Et quand survient un accident mortel, c’est un enquêteur placardisé et incompétent qui va être chargé de l’enquête. Il voit là l’occasion de redorer son image et va mettre tout en œuvre pour confondre des innocents ! Tous suspects sauf peut-être le véritable auteur de la bavure …
    Nick Gardel nous balade dans cette « aventure alsacienne » et son héros n’est pas sans rappeler le « pauvre » Martin de ses débuts (cf. Le cercle d’agréables compagnies) victime des coups du sort incongrus autant qu’improbables. 212 pages, je l’ai dit, de rigolades … mais où va-t-il chercher tout ça ! 212 pages truffées de surprises comme on aimerait en lire d’avantage dans ce monde de brutes, car en fin de compte, c’est bougrement bien écrit !
    Trop court Monsieur Gardel, même si certains personnages ne sont pas en état de servir une deuxième fois, on en redemande !

    13/03/2019 à 08:55 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 4