Billy Laffite, adjoint du shérif dans une bourgade du Minnesota, se retrouve face à l’agent du FBI Rome dans une salle d’interrogatoire : il doit s’expliquer sur une série de meurtres et autres crimes dont on le rend au moins responsable, sinon coupable. Comment a-t-il pu se mettre dans un tel nid d’embêtements ? Et dire que tout avait commencé parce qu’il avait voulu rendre service à Drew, une ancienne compagne. A croire que la formule « L’enfer est pavé de bonnes intentions » a été créée pour lui.
Ce premier ouvrage de la série consacrée à Billy Lafitte met très rapidement dans l’ambiance : l’auteur, Anthony Neil Smith ne va pas y aller par quatre chemins. Le style est haché, émaillé de propos plutôt grossiers et d’un humour à sec, notamment dans les réparties. On découvre alors Billy Lafitte, un personnage qui détonne : ancien policier dans le Mississippi, l’ouragan Katrina et les dévastations qui en découlèrent l’avaient obligé à prendre des décisions radicales dans son métier. Gentiment violent, parfois corruptible, capable de demander des faveurs sexuelles en échange de son silence, il ne correspond absolument pas à l’idée que l’on se fait d’un enquêteur, ce qui lui a valu d’être démis de ses fonctions et d’accepter la proposition du shérif Graham, son ancien beau-frère, en le rejoignant. Il est également alcoolique et sujet aux tentations suicidaires, ce qui ne l’empêche pas d’avoir le cœur sur la main. C’est d’ailleurs sa bonté qui le perd et le pousse à accepter la demande de Drew : elle souhaite qu’il vienne en aide à Ian, son compagnon actuel, qui a maille à partir avec des individus louches et violents, visiblement investis dans les laboratoires clandestins de métamphétamines, et qui dernièrement lui ont marqué une fesse au fer rouge pour lui faire comprendre qui étaient les chefs. La suite du périple de Billy sera sanglante et gentiment déjantée, entre terroristes islamistes, agents fédéraux incertains, attaques kamikazes, décapitations et autres joyeusetés du genre. Anthony Neil Smith prend les codes du thriller à rebrousse-poil, imposant un personnage central atypique, aimablement amoral et pris dans la spirale infernale de rebondissements explosifs, dont chacun d’entre eux va entraîner des actions encore plus terribles. La finesse n’est certainement pas le trait le plus caractéristique de ce roman, et l’ensemble aurait probablement mérité davantage d’originalité et de concision, notamment dans la partie finale, mais il ne laisse guère le temps à la monotonie tout en proposant une lecture distractive à défaut d’être nécessaire.
Un cocktail de sang, de sexe, de drogue et de rock’n’roll, au shaker mais pas à la cuillère : du pur divertissement littéraire, pas toujours de bon goût mais suffisant pour passer un bon moment de délassement.
Billy Laffite, adjoint du shérif dans une bourgade du Minnesota, se retrouve face à l’agent du FBI Rome dans une salle d’interrogatoire : il doit s’expliquer sur une série de meurtres et autres crimes dont on le rend au moins responsable, sinon coupable. Comment a-t-il pu se mettre dans un tel nid d’embêtements ? Et dire que tout avait commencé parce qu’il avait voulu rendre service à Drew, une ancienne compagne. A croire que la formule « L’enfer est pavé de bonnes intentions » a été créée pour lui.
Ce premier ouvrage de la série consacrée à Billy Lafitte met très rapidement dans l’ambiance : l’auteur, Anthony Neil Smith ne va pas y aller par quatre chemins. Le style est haché, émaillé de propos plutôt grossiers et d’un humour à sec, notamment dans les réparties. On découvre alors Billy Lafitte, un personnage qui détonne : ancien policier dans le Mississippi, l’ouragan Katrina et les dévastations qui en découlèrent l’avaient obligé à prendre des décisions radicales dans son métier. Gentiment violent, parfois corruptible, capable de demander des faveurs sexuelles en échange de son silence, il ne correspond absolument pas à l’idée que l’on se fait d’un enquêteur, ce qui lui a valu d’être démis de ses fonctions et d’accepter la proposition du shérif Graham, son ancien beau-frère, en le rejoignant. Il est également alcoolique et sujet aux tentations suicidaires, ce qui ne l’empêche pas d’avoir le cœur sur la main. C’est d’ailleurs sa bonté qui le perd et le pousse à accepter la demande de Drew : elle souhaite qu’il vienne en aide à Ian, son compagnon actuel, qui a maille à partir avec des individus louches et violents, visiblement investis dans les laboratoires clandestins de métamphétamines, et qui dernièrement lui ont marqué une fesse au fer rouge pour lui faire comprendre qui étaient les chefs. La suite du périple de Billy sera sanglante et gentiment déjantée, entre terroristes islamistes, agents fédéraux incertains, attaques kamikazes, décapitations et autres joyeusetés du genre. Anthony Neil Smith prend les codes du thriller à rebrousse-poil, imposant un personnage central atypique, aimablement amoral et pris dans la spirale infernale de rebondissements explosifs, dont chacun d’entre eux va entraîner des actions encore plus terribles. La finesse n’est certainement pas le trait le plus caractéristique de ce roman, et l’ensemble aurait probablement mérité davantage d’originalité et de concision, notamment dans la partie finale, mais il ne laisse guère le temps à la monotonie tout en proposant une lecture distractive à défaut d’être nécessaire.
Un cocktail de sang, de sexe, de drogue et de rock’n’roll, au shaker mais pas à la cuillère : du pur divertissement littéraire, pas toujours de bon goût mais suffisant pour passer un bon moment de délassement.