En 1868, la critique s'épouvante et s'empresse de classer Thérèse Raquin, ce roman qui cherche à "plaire par l'horrible", parmi la littérature "putride".
Lorsque Laurent franchit le seuil de la mercerie des Raquin, c'est l'adultère, la passion et l'effroi conjugués qui pénètrent dans ce foyer insipide. Avec une précision chirurgicale, Zola peint l'ennui viscéral de Thérèse et la médiocrité de sa vie conjugale. À la morosité succède la fureur sexuelle, à la haine enfouie la frénésie de meurtre.
Thérèse a été élevée par sa tante dans le but d'épouser son cousin, un homme au tempérament maladif. Bientôt, elle ne supporte plus cette vie cloîtrée, ni ce sinistre passage du Pont-Neuf où Mme Raquin installe sa mercerie. Toute sa sensualité refoulée s'éveille au contact de Laurent, un peintre raté dont elle devient la maîtresse. Les amants décident de noyer le mari...
L'âpreté, la sexualité, le crime. Entre roman noir et tragédie, l'implacable réalisme social et humain de Zola est déjà à l'œuvre.
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Soumis le 02/12/2018 par LeJugeW