Mon Ombre assassine

4 votes

  • 9/10 Je découvre Estelle Tharreau avec ce roman que j'ai adoré. J'ai pourtant eu un peu de mal à pleinement rentrer dans le roman tant je trouvais les malheurs qu'à eu à subir Nadège, au cours de son enfance, un peu "too much". Et puis, au fur et à mesure, l'histoire, le style et la description intelligente de la psychologie de Nadège m'ont complètement embarqué.
    La lecture de cette ombre assassine m'a fait penser au très bon Le Tueur Intime de Claire Favan qui, lui aussi, racontait la génèse d'un tueur en série. Pour autant, l'ombre assassine, selon moi, fait encore plus "froid dans le dos" car le tueur en série est plus insoupçonnable et d'une perversité sans égale.
    J'ai aussi beaucoup apprécié la construction de ce (trop) court roman.
    Une très belle découverte et je vais m'empresser de relire cette auteure.

    16/11/2020 à 22:38 ericdesh (975 votes, 7.4/10 de moyenne) 6

  • 8/10 Moi aussi j'ai aimé le style de l'auteure, qui nous raconte l'histoire d'une serial killer. On suit son évolution à travers la confession de Nadège, parallèlement au développement de l'enquête.
    C'est prenant, parfois jubilatoire malgré la noirceur du sujet.
    Un bémol, 216 pages, ça manque d'épaisseur, j'aurais aimé que cela soit plus fouillé.

    01/09/2019 à 21:26 charlice (379 votes, 7.7/10 de moyenne) 5

  • 9/10 Quel talent! Une plume et style addictifs. La construction du récit à la première personne nous ballade dans la tête de la protagoniste à travers son vécu, procurant une immersion délectable. J'ai adoré Nadège. Elle est froide, sadique, machiavélique, brillante de méchanceté, étincelante d'intelligence, et pourtant si touchante. Ses obscures pensées m'ont même souvent fait rire. On en redemande!

    10/07/2019 à 03:01 LeoLabs (338 votes, 7.3/10 de moyenne) 7

  • 9/10 Les constats : le nombre de femmes criminelles augmente, celui des tueuses en série aussi … phénomène récent. Le plus sur moyen d’échapper à la justice est de faire reconnaître comme victime, ainsi on peut considérer que le crime parfait existe….
    Forte de cette constatation, Estelle Tharreau va confier la narration à Nadège, son héroïne qui sera le fil rouge de cette saga familiale, sur plusieurs décennies. Son récit chronologique est ponctué d’extraits d’auditions de l’instruction d’une enquête contemporaine, pour le meurtre d’un policier Fabien Bianchi …
    Méticuleusement, l’auteure nous distille le parcours de celle qu’elle annonce d’emblée comme une tueuse réfléchie et calculatrice, manipulatrice et excellente comédienne s’il en est. Elle se présente comme la nouvelle Némésis, l’expression de la juste colère.
    Excellent moment de lecture … le lecteur est pris à partie par le personnage
    Crimes parfaits en cascade et art de la dissimulation au sommet de l’art.
    Laurent Scalese fait dire à Samuel Moss dans Je l’ai fait pour toi :
    « Première loi : le crime parfait existe.
    Deuxième loi : le criminel parfait n'existe pas.
    Troisième loi : l'enquêteur doit donc concentrer ses efforts non pas sur le crime, mais sur le criminel. »
    Démonstration réussie !
    J’avais lu Impasse en 2017, 2018 est assurément un très bon cru pour Estelle Tharreau qui tient toutes ses promesses.

    27/01/2019 à 11:02 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 7