C'est l'histoire de Paolo Falcone, un père comme un autre, un père qui aimerait que son fils lui ressemble, un père qui fait de son mieux, qui essaie de transmettre ce qu'il aime, ce qu'il sait faire, un métier : le maniement du 38 Beretta et du Glock, le respect des contrats, la précision des repérages, et même un peu les explosifs. C'est l'histoire de Romain, un fils gâté et narcissique, une tête de noeud qui fait l'Essec, tireur plutôt doué mais qui ne s'imagine pas en serial killer.
C'est un polar et c'est une histoire de famille. Linge sale, négociations, or et orgueil, roue qui tourne... c'est juste une histoire, quoi. Qui va du père au pire.
À la narration sèche et factuelle de Marc Villard, Eugénie Lavenant apporte ses noirs et blancs sophistiqués et brutaux. Mais surtout, sous couvert de réalisme photographique, Lavenant déplace progressivement les points d'ancrage du récit : l'image ne cadre pas tout à fait avec le texte, le fils ressemble bougrement à une fille, l'un des «patrons» n'est autre que Cary Grant... et peu à peu, les clichés ne sont plus ce qu'ils étaient.
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Soumis le 14/08/2018 par LeJugeW