L'enfant n'eut pas le temps d'avoir peur. Tous les ressorts de la survie se détendirent en lui. Il palpa la paroi dans son dos à la recherche d'il ne savait quoi : une porte qui n'existait pas ou une mère qui lécherait ses blessures. Les flammes illuminèrent l'intérieur de la tour, et l'espoir traversa son corps de toutes parts quand il distingua une ombre étroite verticale juste en face de là où il se trouvait. En un temps dont il ne contrôlait plus l'écoulement, il atteignit l'ombre. Là-haut, il laissa passer les heures, noirci mais vivant, sans savoir comment interpréter la torture à laquelle il avait été soumis.
Dans une plaine desséchée, sous un soleil implacable, un petit garçon fuit. Bientôt, il a trop faim, trop soif. Quand il aperçoit un vieux berger en train de dormir, il tente de le voler. Dès lors, tout change pour le vieillard et l'enfant. Mais ceux qui veulent le petit se rapprochent. Et la confrontation a lieu, d'une violence inouïe. C'est que la lutte signifie bien plus que le combat des corps, les blessures et le sang. Quand ce sera fini, enfin, il pleuvra.
On en parle sur le forum : Intempérie – Jésus Carrasco (Robert Laffont)
Soumis le 16/05/2018 par Hoel