T comme Tombeau

(The Pharaoh Key)

  1. Gideon Crew se sait condamné à court terme, en raison d’une « malformation de l’ampoule de Galien », un problème cardiaque incurable. L’entreprise EEC qui l’employait ferme, aussi ne lui reste-t-il plus grand-chose à attendre. En rencontrant son ami Manuel Garza, les deux hommes ont à peine le temps d’être mis au courant d’un secret : un ordinateur aurait trouvé la solution à l’énigme posée par le disque de Phaistos. Ils ne tarderont pas à partir dans le désert d’Hala’ib, entre Egypte et Soudan, à la rencontre d’un secret qui pourrait bouleverser le monde.

    On ne présente plus le duo d’écrivains Douglas Preston et Lincoln Child, les auteurs de la géniale série consacrée à Pendergast. Ici, il s’agit de la dernière aventure de celle dédiée à Gideon Crew. D’entrée de jeu, le rythme est trépidant. Les chapitres alternent avec vélocité, au gré d’épisodes échevelés, tandis que naît progressivement la perspective pour Gideon d’un ultime voyage qui rime avec chasse au trésor. Bientôt rejoint par une inconnue, Imogen, nos deux compères auront fort à faire : tempête de sable, bédouins sauvages, léopard borgne qui terrorise la population, une épreuve de vérité avec un caillou incandescent placé dans la bouche ou encore un affrontement renouant avec l’épisode mythique de David contre Goliath. Des épreuves fortes, parfois insensées, qui ne sont pas sans rappeler les belles heures de la littérature d’aventure ou encore les films mettant en scène Indiana Jones. Bien évidemment, peu d’éléments tiennent debout, certains rebondissements sont tellement téléphonés qu’ils tiennent du cliché scénaristique, et ce n’est certainement pas la crédibilité qu’il faut chercher dans cet ouvrage. Néanmoins, si l’on apprécie les livres qui décoiffent sans pour autant trop remuer la matière grise qui se niche en dessous, version littéraire du blockbuster, voilà de quoi divertir ; au-delà des nombreuses références scientifiques et historiques qui jalonnent ce roman, il ne faut donc pas s’attendre à découvrir un opus qui mobilisera les neurones, mais là n’était certainement pas le but recherché par Douglas Preston et Lincoln Child.

    Un pur bouquin de gare, dans tout ce que cette expression exprime de positif, à savoir un bon moment de lecture décontractée et distrayante, sans la moindre prise de tête, et ce jusqu’au triple épilogue. En revanche, carton rouge pour le résumé de la quatrième de couverture qui dévoile des éléments importants de l’intrigue n’apparaissant qu’au trente-cinquième chapitre !

    /5