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8/10 … ou comment un Américain moyen, fréquentant les réunions de parole et atteint de graves troubles du sommeil, en vient à faire la rencontre avec Tyler Durden, un individu incandescent et branché activisme, dans une longue descente aux enfers. Le film, c’est-à-dire son adaptation cinématographique, je l’ai vue une fois, il y a déjà pas mal de temps, et je n’en ai gardé que des souvenirs lointains, ce qui n’aura été que bénéfique pour me plonger dans ce livre. Une histoire complètement foutraque, littéralement déjantée, où le narrateur va basculer dans l’univers timbré de Durden, des recettes d’explosifs à la saponification en passant par des plats assez spéciaux, sans parler, bien évidemment, de la création du (voire des) fight club, où tout un chacun peut ainsi pleinement s’exprimer et se libérer de lui-même. Si j’ai été moyennement séduit par la prose de Chuck Palahniuk, j’ai été en revanche séduit par ce récit apocalyptique, dur et intransigeant, ménageant des moments forts ainsi que des rebondissements (le lien narrateur – Durden, révélé assez tard, et surtout la scène finale qui fleure bon la paranoïa, le complotisme, et une potentielle suite). Une lecture âpre et exigeante, qui ne s’offre pas mais se conquiert, pour une véritable expérience littéraire hallucinée.
28/07/2020 à 23:13 El Marco (3455 votes, 7.2/10 de moyenne) 3
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8/10 Le Fight Club ou Club La Cogne est un rassemblement clandestin d'hommes insatisfaits de leurs vies et de l'existence en général. Il se propage comme une pieuvre étendant ses tentacules sur le territoire américain et tente de juguler l'american way of life. Chaque fin de semaine, des individus de tous milieux se retrouvent pour donner des coups et surtout en prendre. Parce-que la douleur les rend vivants. Ils sont tous égaux au club avec pour uniques armes leurs poings et leurs pieds nus. Là, en meurtrissant les chairs de leurs adversaires, ils soulagent leur haine. Et les coups, bleus, plaies, sutures, dents perdues deviennent alors des trophées de la guerre qu'ils mènent secrètement contre eux-mêmes. Tyler Durden est celui qui est à l'origine du Fight Club. Tour à tour projectionniste, fabricant de savon, serveur, il exerce ces différentes professions dans une totale anarchie et ne respecte ni la bienséance ni le travail bien fait. Quand il n'intercale pas des scènes pornos sur la pellicule d'un film familial, il éternue ou urine sans vergogne dans l'assiette de Monsieur et Madame de... . Un vrai petit farceur ce Tyler qui manie la nitroglycérine comme un ado sa console de jeux. D'ailleurs, c'est dans le même esprit blagueur qu'il a collé un revolver au fond de la gorge du narrateur et s'apprête à faire sauter un immeuble (des fois que le revolver ne suffise pas, deux précautions valent mieux qu'une!). Vous dire comment ils en sont arrivés là est interdit car « la première règle du Fight Club est qu'on ne parle pas du Fight Club ». Fight Club récompensé aux Etats-Unis en 1996 par le prix de la Pacific Northwest Booksellers est le premier roman de Chuk Palahniuck. Portée par des personnages singuliers dont Tyler Durden en tête en « gourou anarchiste » suivi d'un narrateur désabusé et insomniaque ou encore de la cynique Marla, cette oeuvre allie noirceur, violence et grande originalité. Si l'écriture fragmentée peut parfois sembler déconcertante, les thèmes abordés et l'intrigue valent que l'on plonge dans ce roman quitte à s'y noyer un peu. Adapté au cinéma en 1999 par David Fincher et magnifié par un Edward Norton au sommet de son art, Fight Club peut être perçu comme le cri libertaire d'une génération refusant le formatage et les normes sociétales. le cri d'êtres qui n'exprime leur colère que par les coups.
20/01/2016 à 08:09 BillieWild (24 votes, 8.2/10 de moyenne) 2
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9/10 Cultissime ! comme souvent encore meilleur que le film pourtant déjà excellent...
04/05/2010 à 17:41 JEDIVE (123 votes, 7.6/10 de moyenne)
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8/10 Un roman que j'ai lu que je connaissais la fin aussi, alors j'étais curieux de voir comment l'auteur avait réussi ce tour de force. Et l'illusion est parfaite. La fin est légèrement différente de celle du film, et Palahniuk va encore plus loin que Fincher.
Un auteur à découvrir16/10/2008 à 16:17 fabien (230 votes, 7.9/10 de moyenne)
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9/10 J'avais déjà vu le film culte, je viens de découvrir le livre ! J'ai complètement accroché à cette critique caustique et anarchique de la société, menée de main de maître par un auteur à l'écriture réellement atypique !
20/06/2008 à 18:21 Sybil (642 votes, 7.5/10 de moyenne) 1
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8/10 Chuck Palahniuk est un auteur qui a un style vraiment particulier. Fight Club en est l'illustration parfaite. Ses livres sont toujours plein de petits détails intéressants ou pratiques, de folie dérangeante, d'inattendu.
J'avais lu le livre après avoir vu le film. Si le film a été un véritable coup de poing, l'effet de surprise ne pouvait pas être présent dans le livre, connaissant le dénouement. Mais ça reste une très bonne lecture.23/03/2008 à 19:31 Elo (157 votes, 7.9/10 de moyenne) 1