Diamants sur macchabées

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  • 9/10 Il fallait vraiment oser, en 2018, écrire un roman en noir et blanc, un vrai polar de la fin des années 50, en Amérique dans « la ville » dont le nom symbolique apparaît en fin de roman … sans ADN, avec une seule caméra de surveillance même pas exploitée, une balistique balbutiante. En prime une ambiance bien glauque, qui sent la sueur de flic négligé, le tout dans une atmosphère enfumée, alcoolisée. Une plongée dans l’univers de Chandler et Léo Malet, avec la palette classique du détective privé intègre et au cœur presque grand, que n’aurait pas renié Petre Cheyney (le père de Lemmy Caution), du flic pourri, des mauvais garçons chatouilleux de la gâchette, de la bourgeoise couverte de fourrure (animale, oui à cette époque les auteurs osaient encore …), la petite droguée à peine pubère, des belles voitures …
    Tout ce petit monde se trouve embarqué dans une intrigue somme toute classique mais bien menée, aux multiples rebondissements et au final digne d’un film de Tarentino. N’oublions pas non plus « la bande son » jazzy car en fait ce roman agit sur le lecteur comme un vrai film de gangsters, servi par la précision du style de cet auteur que je lis pour la première fois, dans lequel le narrateur, son héros nous fait immanquablement penser à Philip Marlowe. On ne s’y ennuie pas une seule seconde !

    17/03/2018 à 11:21 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 5