La Mosquitia. Un territoire isolé à l’est du Honduras. Des déclarations nombreuses, remontant pour les plus anciennes au XVIe siècle, indiquent la présence potentielle d’une incroyable « cité blanche ». Un simple mythe pour les incrédules, une probabilité pour d’autres. L’écrivain Douglas Preston fait partie des seconds. Et c’est avec une équipe qu’il se rend sur place, en quête d’une civilisation disparue.
De Douglas Preston, on connait surtout la série consacrée à Pendergast qu’il coécrit avec Lincoln Child, mais c’est oublier bien vite qu’il est un grand arpenteur du globe terrestre et de ses secrets, en plus de continuer à collaborer avec de nombreux journaux. Il nous livre ici le stupéfiant voyage auquel il a participé, au Honduras, à la recherche de cette prétendue cité du dieu singe. Un périple qui commence par une préparation rigoureuse : l’auteur nous explique les diverses connaissances que l’on a sur le sujet, le contexte du Honduras (avec ses maladies, sa faune terrifiante, sa corruption, ses narcotrafiquants, etc.), ainsi que les multiples témoignages, depuis les Conquistadors jusqu’à certaines expéditions très récentes. Une érudition remarquable qui jamais ne se montre pesante. Puis vient l’opération, avec ses tracas administratifs et ses dangers, depuis la présence de phlébotomes et serpents fer de lance (les quelques photos présentes au milieu du livre sont impressionnantes) comme de maux méconnus comme la leishmaniose. Douglas Preston ne tire jamais la couverture à lui : il rend à chacun de ses équipiers ses mérites, et il ne tarit jamais d’éloges à propos de ses camarades ni ne manque de se reprocher certains manquements. Certains passages, même si l’on est absolument béotien en la matière, en deviennent même palpitants : depuis les méthodes agraires chez les Mésoaméricains jusqu’aux jeux et sacrifices mayas, des controverses suscitées par cette équipée à laquelle il a pris part jusqu’au devenir de nos propres civilisations, en passant par certaines anecdotes, amusantes à propos de l’acteur Harrison Ford et de Bear Grylls, comme effarantes à propos des maladies qui ont exterminé le Nouveau Monde.
Un véritable festin d’intelligence, d’intrépidité et de sagesse, mais qui demeurent résolument humbles. Douglas Preston nous offre un prodigieux livre documentaire sur cette découverte archéologique. C’est tout autant un témoignage sur une civilisation disparue que sur celles qui pourraient également, à terme, s’éteindre.
La Mosquitia. Un territoire isolé à l’est du Honduras. Des déclarations nombreuses, remontant pour les plus anciennes au XVIe siècle, indiquent la présence potentielle d’une incroyable « cité blanche ». Un simple mythe pour les incrédules, une probabilité pour d’autres. L’écrivain Douglas Preston fait partie des seconds. Et c’est avec une équipe qu’il se rend sur place, en quête d’une civilisation disparue.
De Douglas Preston, on connait surtout la série consacrée à Pendergast qu’il coécrit avec Lincoln Child, mais c’est oublier bien vite qu’il est un grand arpenteur du globe terrestre et de ses secrets, en plus de continuer à collaborer avec de nombreux journaux. Il nous livre ici le stupéfiant voyage auquel il a participé, au Honduras, à la recherche de cette prétendue cité du dieu singe. Un périple qui commence par une préparation rigoureuse : l’auteur nous explique les diverses connaissances que l’on a sur le sujet, le contexte du Honduras (avec ses maladies, sa faune terrifiante, sa corruption, ses narcotrafiquants, etc.), ainsi que les multiples témoignages, depuis les Conquistadors jusqu’à certaines expéditions très récentes. Une érudition remarquable qui jamais ne se montre pesante. Puis vient l’opération, avec ses tracas administratifs et ses dangers, depuis la présence de phlébotomes et serpents fer de lance (les quelques photos présentes au milieu du livre sont impressionnantes) comme de maux méconnus comme la leishmaniose. Douglas Preston ne tire jamais la couverture à lui : il rend à chacun de ses équipiers ses mérites, et il ne tarit jamais d’éloges à propos de ses camarades ni ne manque de se reprocher certains manquements. Certains passages, même si l’on est absolument béotien en la matière, en deviennent même palpitants : depuis les méthodes agraires chez les Mésoaméricains jusqu’aux jeux et sacrifices mayas, des controverses suscitées par cette équipée à laquelle il a pris part jusqu’au devenir de nos propres civilisations, en passant par certaines anecdotes, amusantes à propos de l’acteur Harrison Ford et de Bear Grylls, comme effarantes à propos des maladies qui ont exterminé le Nouveau Monde.
Un véritable festin d’intelligence, d’intrépidité et de sagesse, mais qui demeurent résolument humbles. Douglas Preston nous offre un prodigieux livre documentaire sur cette découverte archéologique. C’est tout autant un témoignage sur une civilisation disparue que sur celles qui pourraient également, à terme, s’éteindre.