Dès les premières pages, on se rend compte à quel point ce Double Je est original et travaillé. La construction de l'intrigue, notamment, relève du génie. Le premier chapitre s'ouvre sur le meurtre d'Elisabeth par son amie Sophie, auquel le lecteur assiste sans vraiment en comprendre les raisons. Les explications viendront dans le reste du roman, où 1 chapitre sur 2 est raconté selon le point de vue de la meurtrière (qui raconte chronologiquement les événements qui se déroulent après le meurtre), et l'autre selon le point de vue de la victime (qui, pour sa part, raconte à rebours tout ce qui a précédé, remontant ainsi le temps jusqu'à son enfance). De cette façon, tout au long du roman, passé et futur se répondent, se mélangent, chacun apportant des réponses à l'autre.
Les premiers chapitres réclament donc une attention très soutenue (car, en plus, tout le roman est écrit à la première personne, même si la personne en question n'est pas la même), mais au bout de quelques dizaines de pages, on s'habitue à l'alternance, on commence à distinguer les personnalités, saisir ce qui a rapproché ces deux amies et ce qui a pu les éloigner par la suite... Très vite, on est happé par cette histoire sur fond de magouilles politiques, où duperies et faux-semblants mènent la danse. En revenant sur les origines de l'histoire, et en constatant les conséquences du meurtre, le lecteur pourra comprendre tous les enjeux de l'intrigue vers les toutes dernières pages. Sylvie Granotier réussit ainsi l'exploit de maintenir le suspense tout au long de son roman, sans avoir recours à la moindre scène d'action et sans aucune violence.
Bref, c'est original, inventif et bien écrit (avec 2 styles différents, correspondant aux personnalités des deux protagonistes principales).
Dès les premières pages, on se rend compte à quel point ce Double Je est original et travaillé. La construction de l'intrigue, notamment, relève du génie. Le premier chapitre s'ouvre sur le meurtre d'Elisabeth par son amie Sophie, auquel le lecteur assiste sans vraiment en comprendre les raisons. Les explications viendront dans le reste du roman, où 1 chapitre sur 2 est raconté selon le point de vue de la meurtrière (qui raconte chronologiquement les événements qui se déroulent après le meurtre), et l'autre selon le point de vue de la victime (qui, pour sa part, raconte à rebours tout ce qui a précédé, remontant ainsi le temps jusqu'à son enfance). De cette façon, tout au long du roman, passé et futur se répondent, se mélangent, chacun apportant des réponses à l'autre.
Les premiers chapitres réclament donc une attention très soutenue (car, en plus, tout le roman est écrit à la première personne, même si la personne en question n'est pas la même), mais au bout de quelques dizaines de pages, on s'habitue à l'alternance, on commence à distinguer les personnalités, saisir ce qui a rapproché ces deux amies et ce qui a pu les éloigner par la suite... Très vite, on est happé par cette histoire sur fond de magouilles politiques, où duperies et faux-semblants mènent la danse. En revenant sur les origines de l'histoire, et en constatant les conséquences du meurtre, le lecteur pourra comprendre tous les enjeux de l'intrigue vers les toutes dernières pages.
Sylvie Granotier réussit ainsi l'exploit de maintenir le suspense tout au long de son roman, sans avoir recours à la moindre scène d'action et sans aucune violence.
Bref, c'est original, inventif et bien écrit (avec 2 styles différents, correspondant aux personnalités des deux protagonistes principales).