Fondu au noir

(Kill or be killed)

3 votes

  • 10/10 Après une nuit de beuverie, le scénariste Charlie Parish se réveille dans une baignoire, avec une gueule de bois. Et dans une pièce voisine, le corps de la Starlette du moment, Valérie Sommers.
    Hollywood en 1948, Hollywood trouble et sombre, Hollywood et ses turpitudes Entre le la chasse aux sorcières et la ségrégation. un Hollywood nauséabond, la fabrique à rêves et qui broie .
    Un roman graphique est magnifique et implacable.
    En résumé Fondu au noir est un chef-d'oeuvre.

    25/08/2021 à 09:38 Max (772 votes, 8.1/10 de moyenne) 3

  • 9/10 Hollywood, fin des années 1940. Le McCarthysme bat son plein. Certains scénaristes et autres réalisateurs, jugés trop proches des idées communistes, sont mis à l'index. L'un d'eux, sur la fameuse liste noire, continue néanmoins d'écrire en cachette pour un scénariste en panne d'inspiration depuis sa participation au bombardement de Pearl Harbor qui l'a laissé traumatisé. Charlie (qui signe donc pour son binôme blacklisté) se réveille après une biture monumentale auprès de la vedette du film sur lequel il travaille actuellement. Enfin, auprès de son corps sans vie pour être exact. Qui l'a étranglée ? Charlie n'en a aucune idée, il ne se souvient de rien. En revanche, lorsqu'il apprend qu'elle s'est "suicidée", il comprend vite qu'Hollywood n'est qu'un panier de crabes impitoyable et que son implication dans cette sombre histoire est sans doute le début des emmerdes pour lui et ses proches. Parallèlement à son enquête officieuse, le réalisateur tient à tout prix à terminer le film, malgré la mort de l'actrice. Les affaires sont les affaires.
    Le scénario de Brubaker, sordide à souhait et faisant voir tous les mauvais côtés d'Hollywood (on pourra éventuellement trouver cela un chouïa too much par moment) est servi par les magnifiques dessins de Sean Philipps, qu'on ne présente plus dans le monde des comics. Une superbe BD noire à l'univers proche de celui d'Ellroy période quatuor de Los Angeles.

    29/10/2018 à 12:17 Hoel (1164 votes, 7.6/10 de moyenne) 4

  • 10/10 Cette BD est un chef d'oeuvre absolu! De Brubaker je connaissais la série Criminal que j'adore. Nul ne conte aussi bien bien des récit complexes dans le format bande dessinée. Lorsque l'histoire se déroule dans le monde fascinant de Hollywood, que cette brillante plume est servie par le dessin de Sean Phillips qui colle parfaitement au contexte, entre ombres et lumières, on est ébahi à chaque page, et des pages, il y en a dans cet épais volume. C'est le seul reproche que je pourrais formuler, c'est que j'aurais préféré découvrir cette histoire au fil du temps sur plusieurs années, pour faire durer le plaisir quoi. Ici on a en 1 seul volume, l'intégral des 12 épisodes de cette histoire, complexe, riche, ambitieuse. Du coup il faut aligner 40€ pour lire cet ouvrage, et je pense qu'à cause de cela beaucoup seront passé à côté. Mais si l'ont se laisse aller, quel plaisir! Les personnages ont une réelle épaisseur, les starlettes prêtes à tout pour être dans la lumière, les producteurs véreux,les scénaristes sous pression, bref, les coulisses de la machine à produire des rêves et à broyer des vies qu'est Hollywood. Le contexte historique de l'après guerre, la chasse aux sorcières menée par le FBI rend le climat plus que pesant. Bref, je me suis régalé.

    28/09/2018 à 14:03 Polarbear (883 votes, 7.7/10 de moyenne) 4