Alex a de bonnes raisons de se méfier des hommes en général, et de ceux qui sont un peu (trop) prompts à l'aborder en particulier. Sans doute pourra-t-on lui reprocher d'être extrême dans ses réactions de défense mais ce qu'elle a vécu initialement l'était tout autant.
Une fois de plus, elle se venge à sa façon. Mais son apparence est loin d'être passe-partout. Alors voilà qu'elle doit fuir avant qu'on ne fasse le lien entre elle et ce qui s'est passé dans cette chambre d'hôtel...
Les amateurs de scénarii léchés resteront sans doute sur leur faim. Ce roman d'un peu moins de 300 pages peut être présenté comme une course-poursuite, bien qu'il ne se limite pas uniquement à cela. La férocité d'Alex fait beaucoup penser à celle de la mère dans Petite Louve, de Marie Van Moere, titre qui partage plusieurs points communs avec Par les rafales. Les deux textes sont des premiers romans français écrits par des femmes et traitant du sujet du viol. Dans les deux opus, les personnages décident de prendre le problème à bras-le-corps, à leur façon, plutôt que de passer par les cases police et justice. Ce sujet, ainsi que la manière dont il est abordé font que ces romans ne sont pas à mettre entre toutes les mains et qu'ils pourront déranger les plus sensibles.
Le personnage d'Alex est entier et l'on comprend bien la colère qui l'anime, au point qu'on en vient même à ne plus trouver aberrantes les horreurs qu'elle fait subir à ses bourreaux (ou ceux qu'elle imagine comme tels).
Les textes mis en exergue des chapitres sont une belle trouvaille. Ces poèmes ou autres extraits littéraires, en anglais ou en français et sans ponctuation ni la moindre espace entre les mots, sont autant de lettres et de mots qui recouvrent le corps d'Alex. Valentine Imhof plonge le lecteur, avec ses personnages, dans le milieu du tatouage et du rock, qu'elle semble bien connaître, tout comme la mythologie nordique. Une découverte pour d'aucuns ; moins pour d'autres. Toujours est-il que l'auteur nous donne à voir et à entendre – les références musicales sont nombreuses – sans que ce ne soit par trop didactique et en évitant l'effet « catalogue », qui est parfois l'écueil de cet exercice. On voyage aussi aux côtés d'Alex, de la Belgique à la Scandinavie en passant par Saint-Pierre et Miquelon.
Malgré un scénario léger, Valentine Imhof signe un roman puissant et au personnage principal charismatique. On se souviendra longtemps d'Alex, cette jeune femme torturée qui ne se laisse pas abattre, quitte à enfreindre elle-même la loi.
Alex a de bonnes raisons de se méfier des hommes en général, et de ceux qui sont un peu (trop) prompts à l'aborder en particulier. Sans doute pourra-t-on lui reprocher d'être extrême dans ses réactions de défense mais ce qu'elle a vécu initialement l'était tout autant.
Une fois de plus, elle se venge à sa façon. Mais son apparence est loin d'être passe-partout. Alors voilà qu'elle doit fuir avant qu'on ne fasse le lien entre elle et ce qui s'est passé dans cette chambre d'hôtel...
Les amateurs de scénarii léchés resteront sans doute sur leur faim. Ce roman d'un peu moins de 300 pages peut être présenté comme une course-poursuite, bien qu'il ne se limite pas uniquement à cela. La férocité d'Alex fait beaucoup penser à celle de la mère dans Petite Louve, de Marie Van Moere, titre qui partage plusieurs points communs avec Par les rafales. Les deux textes sont des premiers romans français écrits par des femmes et traitant du sujet du viol. Dans les deux opus, les personnages décident de prendre le problème à bras-le-corps, à leur façon, plutôt que de passer par les cases police et justice. Ce sujet, ainsi que la manière dont il est abordé font que ces romans ne sont pas à mettre entre toutes les mains et qu'ils pourront déranger les plus sensibles.
Le personnage d'Alex est entier et l'on comprend bien la colère qui l'anime, au point qu'on en vient même à ne plus trouver aberrantes les horreurs qu'elle fait subir à ses bourreaux (ou ceux qu'elle imagine comme tels).
Les textes mis en exergue des chapitres sont une belle trouvaille. Ces poèmes ou autres extraits littéraires, en anglais ou en français et sans ponctuation ni la moindre espace entre les mots, sont autant de lettres et de mots qui recouvrent le corps d'Alex. Valentine Imhof plonge le lecteur, avec ses personnages, dans le milieu du tatouage et du rock, qu'elle semble bien connaître, tout comme la mythologie nordique. Une découverte pour d'aucuns ; moins pour d'autres. Toujours est-il que l'auteur nous donne à voir et à entendre – les références musicales sont nombreuses – sans que ce ne soit par trop didactique et en évitant l'effet « catalogue », qui est parfois l'écueil de cet exercice. On voyage aussi aux côtés d'Alex, de la Belgique à la Scandinavie en passant par Saint-Pierre et Miquelon.
Malgré un scénario léger, Valentine Imhof signe un roman puissant et au personnage principal charismatique. On se souviendra longtemps d'Alex, cette jeune femme torturée qui ne se laisse pas abattre, quitte à enfreindre elle-même la loi.