Venise, un soir d’hiver. Un vendeur à la sauvette africain, que l’on appelle ici les vu cumpra, est assassiné au beau milieu de Campo Santo Stefano. Un groupe de touristes américains était sur la place, achetant des faux sacs de marque, mais personne n’a rien vu qui puisse aider la police. Quand le Commissaire Brunetti arrive sur les lieux, il a du mal à comprendre pourquoi quelqu’un pourrait vouloir assassiner un immigrant sans papier : ils vivent dans l’illégalité, dans des squats insalubres, n’ont aucun contact avec l’extérieur et peu d’argent. Tout laisse penser à un règlement de compte au sein de la communauté. Brunetti fouille malgré tout les quelques affaires de la victime et dans une petite boîte, il retrouve des diamants bruts dissimulés dans du sel. Il en fait part à son supérieur, on lui retire aussitôt l’enquête et des agents envoyés par le Ministère de l’Intérieur italien viennent se saisir de ses dossiers ! Brunetti continue ses recherches et finira par mettre à jour un véritable scandale d’Etat : une compagnie minière italienne avait conclu un accord avec l’Angola, qui lui accordait une concession d’exploitation du sol de 10 ans, sous réserve que la rébellion de la tribu Chokwe soit matée. La victime appartenait à cette ethnie et essayait de revendre ses diamants bruts pour financer la révolte de son peuple contre l’État angolais et la compagnie minière. Raison d’État oblige, le revendeur devait disparaître et l’affaire être étouffée…
14e livre de la série Commissaire Brunetti
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Soumis le 16/02/2008 par Nico