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7/10 … ou comment Jefferson Petitbois, enfant de la balle et condamné pour le meurtre de onze SDF et le viol d’une jeune femme, échoue en prison avant de lentement se confier sur son parcours criminel et sa relation avec un dénommé Max et la terrible drogue qu’est l’iboga. Je découvre la plume de Christian Blanchard avec ce livre dédicacé et offert par des copains, et je suis plus que séduit. Des mots, souvent simples, mais qui éclatent, lacèrent, forent. On y suit les vingt-trois années de détention de Max, et les rencontres qu’il va faire : un gardien avec lequel il va se lier d’amitié, Jean, la psychiatre Marie-Jeanne Delaboissière, le maton raciste et cruel Chef Martin, etc. Pour le coup, des personnages pas spécialement originaux, mais qui permettent, à mes yeux, de bien mettre en relief la sociabilité naissante et à géométrie variable de Jefferson, en fonction de ses interlocuteurs. C’est également l’occasion d’une plongée dans sa psyché et la genèse du tueur qu’il est, indéniablement, échappant de peu à la guillotine, avant de lentement se laisser aller à des confidences, avec la psy, avec Jean, et surtout avec lui-même. L’emprise de ce terrible et mystérieux Max (existe-t-il seulement ?), l’usage répété de cette drogue qu’est l’iboga et les ravages sur l’entendement (et l’organisme, mais c’est une autre histoire…) de Jefferson, et, au final, comment ce gosse abandonné et terriblement réticent aux bras que lui offre une société qui l’a rejeté, pris sous l’aile d’un oiseau de très mauvais augure, en est venu à devenir une herbe folle puis une plante carnivore. Une œuvre employant des termes assez simples, je l’ai déjà dit, mais qui s’emboîtent habilement pour construire ce sentier de sang et de mort, jusqu’au final, dans les toutes dernières lignes du roman. J’aurais aimé quelques profils psychologiques plus atypiques dans les personnages que Jefferson côtoie, quelques rebondissements (même si ça demeure un roman noir et non un à suspense), une exploitation plus scientifique ou approfondie de cette drogue et du rituel bwiti, ou alors des révélations plus détonantes ou inattendues, bref, un peu plus de piment ou de surprenant pour ce portrait qui n’en demeure pas moins réussi, décrit à la première personne, et, à sa façon, savoureux.
16/03/2020 à 08:46 El Marco (3455 votes, 7.2/10 de moyenne) 3
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9/10 Excellent roman sur le vécu de l'isolement en cellule. Ne vous attendez pas à une histoire "classique" sur la prison.
Ici pas d'affrontements entre détenus mais l'affrontement d'un homme face au temps qui dure.
Malgré les crimes atroces perpétrés, l'auteur arrive à nous provoquer un sentiment de pitié envers le personnage principal.
A lire sans hésiter.21/04/2018 à 09:53 boumkoeur (250 votes, 8.5/10 de moyenne) 4
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8/10 Iboga est un roman noir qui risque fort de vous chambouler. Christian Blanchard a un don pour nous faire ressentir les choses au plus profond. Le genre de roman et le style d’écriture qui ne peuvent laisser indifférent.
30/01/2018 à 06:44 Gruz (299 votes, 7.8/10 de moyenne) 2