L'O.P.P. Joseph Garabello poussa le papier vers l'homme assis en face de lui.
- C'est ta déposition, dit-il, signe !
L'homme, un maigrichon d'une soixantaine d'années, leva un regard apeuré vers le flic.
- Ça ne me portera pas tort ? questionna-t-il.
Garabello se leva d'un bloc. Il était grand, sec, un visage dans lequel chaque os semblait vouloir percer la peau, des yeux noirs, petits, au regard glacé.
- Signe ! répéta-t-il d'une voix dure.
L'homme obéit, dompté. Garabello appuya sur un bouton et un planton entra.
- Mettez-le au frais ! fit Garabello en désignant l'homme.
Ce dernier se leva, tout tremblant.
- Vous m'arrêtez ? Pourquoi ? J'ai rien fait !
Garabello le gifla violemment. L'homme chancela et serait tombé si le planton ne l'avait pas retenu. Garabello regarda le planton ; la violence habitait son corps sec de la tête aux pieds.
- Alors, qu'est-ce que vous attendez ?
- Oui, chef ! balbutia le planton.
Il entraîna l'homme. Garabello fit jouer ses doigts raidis, se rassit et alluma une Gauloise ; il se sentait mieux ; c'était toujours ainsi quand il venait de cogner.
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Soumis le 11/10/2017 par El Marco