Valentin Moineau doit préparer un exposé sur son arbre généalogique pour sa professeur d’histoire. Orphelin de père, chahuté voire harcelé plus qu’à son tour, le collégien aime à se réfugier dans les livres. L’histoire lui plaît et, ça tombe plutôt bien, sa mère lui apprend que son paternel avait commencé – avant de se noyer dans le canal – à rechercher ses propres racines.
S’attelant à la tâche, l’adolescent s’interroge sur l’existence d’un de ses aïeux. Pourquoi ce point d’interrogation rouge à côté de la date de décès supposée de cet arrière-arrière-grand-père qui a visiblement, à en juger par cette photo sépia, été un poilu ? Qui était vraiment ce Jules Bathias ? A-t-il péri durant la Grande Guerre ?
Passionné d’histoire, et en particulier des implications qu’elle peut avoir sur les destins des petites gens, Patrick Pécherot proposait en 2006 ce roman jeunesse dans la collection Souris Noire (Syros). La gouaille de l’auteur, particulièrement à l’œuvre dans sa trilogie parisienne, et son attachement à faire vivre le parler populaire est moins présent dans cet opus, sans doute en raison du jeune lectorat auquel il s’adresse. Pour autant, le style est agréable et on retrouve intactes certaines préoccupations de l’auteur d’Hével. À commencer par l’histoire donc, et en particulier ce qui a trait à la Première Guerre mondiale.
Timide, intelligent, taiseux, Valentin a des centres d’intérêts différents de la plupart des jeunes de son âge et une certaine tendance à la mélancolie contemplative. Pas étonnant qu’il apparaisse alors comme un souffre-douleur idéal pour certains garnements, qui aiment à le molester dès que possible. Malgré cela, grâce à son amie Léa, à sa mère et à quelques autres personnes, le quotidien du jeune homme reste supportable.
Si l’intrigue proposée par Patrick Pécherot, avec son lot de rebondissements, est des plus intéressantes, le roman souffre de certaines facilités. Quelques ficelles amenant l’ado à progresser dans son enquête sont un peu grosses – une tante qui travaille au ministère de la Justice, comme c’est pratique ! Certains personnages, à commencer par les trois caïds ayant Valentin dans le nez, sont caricaturaux. D’autres, heureusement, sont excellents, à commencer par la Marine, tenancière du café que fréquentait son père après qu’il se soit retrouvé au chômage.
Bien que comportant quelques défauts, ce roman d’enquête pour la jeunesse se révèle passionnant et bien écrit, ce dont ne pouvaient guère douter les lecteurs de Patrick Pécherot. Les quelques scènes mettant en scène Jules Bathias dans les tranchées sont puissantes et préfigurent déjà Tranchecaille, le chef-d’œuvre de l’auteur.
Valentin Moineau doit préparer un exposé sur son arbre généalogique pour sa professeur d’histoire. Orphelin de père, chahuté voire harcelé plus qu’à son tour, le collégien aime à se réfugier dans les livres. L’histoire lui plaît et, ça tombe plutôt bien, sa mère lui apprend que son paternel avait commencé – avant de se noyer dans le canal – à rechercher ses propres racines.
S’attelant à la tâche, l’adolescent s’interroge sur l’existence d’un de ses aïeux. Pourquoi ce point d’interrogation rouge à côté de la date de décès supposée de cet arrière-arrière-grand-père qui a visiblement, à en juger par cette photo sépia, été un poilu ? Qui était vraiment ce Jules Bathias ? A-t-il péri durant la Grande Guerre ?
Passionné d’histoire, et en particulier des implications qu’elle peut avoir sur les destins des petites gens, Patrick Pécherot proposait en 2006 ce roman jeunesse dans la collection Souris Noire (Syros). La gouaille de l’auteur, particulièrement à l’œuvre dans sa trilogie parisienne, et son attachement à faire vivre le parler populaire est moins présent dans cet opus, sans doute en raison du jeune lectorat auquel il s’adresse. Pour autant, le style est agréable et on retrouve intactes certaines préoccupations de l’auteur d’Hével. À commencer par l’histoire donc, et en particulier ce qui a trait à la Première Guerre mondiale.
Timide, intelligent, taiseux, Valentin a des centres d’intérêts différents de la plupart des jeunes de son âge et une certaine tendance à la mélancolie contemplative. Pas étonnant qu’il apparaisse alors comme un souffre-douleur idéal pour certains garnements, qui aiment à le molester dès que possible. Malgré cela, grâce à son amie Léa, à sa mère et à quelques autres personnes, le quotidien du jeune homme reste supportable.
Si l’intrigue proposée par Patrick Pécherot, avec son lot de rebondissements, est des plus intéressantes, le roman souffre de certaines facilités. Quelques ficelles amenant l’ado à progresser dans son enquête sont un peu grosses – une tante qui travaille au ministère de la Justice, comme c’est pratique ! Certains personnages, à commencer par les trois caïds ayant Valentin dans le nez, sont caricaturaux. D’autres, heureusement, sont excellents, à commencer par la Marine, tenancière du café que fréquentait son père après qu’il se soit retrouvé au chômage.
Bien que comportant quelques défauts, ce roman d’enquête pour la jeunesse se révèle passionnant et bien écrit, ce dont ne pouvaient guère douter les lecteurs de Patrick Pécherot. Les quelques scènes mettant en scène Jules Bathias dans les tranchées sont puissantes et préfigurent déjà Tranchecaille, le chef-d’œuvre de l’auteur.