Pierre-Fendre. C'est le nom du village. D'ailleurs, peut-on appeler cela un village ? Une douzaine de maisons, nichées dans ce trou de forêt, sur une des pentes du Ballon d'Alsace. Douze maisons, et des habitants qui se connaissent tous, qui sont nés là, pour la plupart, et qui mourront là.
David Cortes, lui, n'est pas né là. Ni Madeleine. Mais David est du pays, pourtant. Un Vosgien. S'il est parti, s'il a été absent pendant de nombreuses années, il est revenu, un jour. Il s'est installé là, pour élever des chevaux, dans cet embryon de village qui s'appelle Pierre-Fendre, et où il ne se passe jamais rien. Jamais rien.
Jusqu'à cette tempête de neige qui se lève brutalement sur la montagne, un soir. Dans la tempête, les deux hommes, les deux étrangers sont arrivés. Ils ont attendu, dans la salle basse de l'unique bistrot... Ils ont attendu qu'un troisième homme surgisse de la bourrasque, et ils lui ont tiré dessus. Mais c'est le troisième homme, blessé, qui les a descendus tous les deux.
Est-ce un hasard si le seul lien qui relie le village à la civilisation - la ligne téléphonique - est coupé ? Doit-on accuser la tempête ? Ou bien...
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Soumis le 07/10/2017 par El Marco