1966. L’inspecteur à la Crim’ Philippe Marlin se voit confier avec ses collègues une affaire écœurante : le cadavre d’une jeune femme, en partie dépecé, est retrouvé sur la Petite Ceinture. Audrey Flanquart ne va guère tarder à devenir son obsession. Marlin vient de poser un premier pied dans un marécage fatal, une fange peuplée de personnages interlopes.
Avec ce roman, Xavier Boissel saisit aux tripes. Dès les premières pages, on ressent la force de sa plume, à la fois poétique et désenchantée, et le reste de l’ouvrage est à l’avenant. Philippe Marlin est un protagoniste fort : ancien résistant, policier à la peau duquel colle une histoire de fusillade en pleine rue, c’est un individu ayant perdu de nombreuses illusions. Il est fan de jazz, un amour datant du temps où il était soigné pour ses blessures pendant la guerre, amateur d’alcool, n’ayant pour seule compagnie que son chat Duke, et ses coups de sang violents n’ont d’égal que son inculture et son inadéquation avec ses contemporains. La résolution du meurtre d’Audrey Flanquart le mène à affronter de sombres êtres, depuis des promoteurs peu scrupuleux à des hommes politiques fétides, et des membres du Service d’Action Civique. Un entrelacs de métastases, tantôt immobilières tantôt politiques, qui savent unir leurs forces pour assouvir des desseins uniquement dictés par l’appétit du gain. Xavier Boissel sait planter les décors et les âmes, et son style, remarquable, émaillant son récit de multiples citations dont on retrouve les auteurs en fin d’ouvrage, est un modèle du genre.
Un roman riche, dense, et tissé d’infinis liens de ténèbres, se concluant dans un pavillon de chasse où l’on peut aussi bien achever les animaux que les êtres humains et les ultimes chimères que l’on peut encore conserver sur une société que l’on pense juste.
1966. L’inspecteur à la Crim’ Philippe Marlin se voit confier avec ses collègues une affaire écœurante : le cadavre d’une jeune femme, en partie dépecé, est retrouvé sur la Petite Ceinture. Audrey Flanquart ne va guère tarder à devenir son obsession. Marlin vient de poser un premier pied dans un marécage fatal, une fange peuplée de personnages interlopes.
Avec ce roman, Xavier Boissel saisit aux tripes. Dès les premières pages, on ressent la force de sa plume, à la fois poétique et désenchantée, et le reste de l’ouvrage est à l’avenant. Philippe Marlin est un protagoniste fort : ancien résistant, policier à la peau duquel colle une histoire de fusillade en pleine rue, c’est un individu ayant perdu de nombreuses illusions. Il est fan de jazz, un amour datant du temps où il était soigné pour ses blessures pendant la guerre, amateur d’alcool, n’ayant pour seule compagnie que son chat Duke, et ses coups de sang violents n’ont d’égal que son inculture et son inadéquation avec ses contemporains. La résolution du meurtre d’Audrey Flanquart le mène à affronter de sombres êtres, depuis des promoteurs peu scrupuleux à des hommes politiques fétides, et des membres du Service d’Action Civique. Un entrelacs de métastases, tantôt immobilières tantôt politiques, qui savent unir leurs forces pour assouvir des desseins uniquement dictés par l’appétit du gain. Xavier Boissel sait planter les décors et les âmes, et son style, remarquable, émaillant son récit de multiples citations dont on retrouve les auteurs en fin d’ouvrage, est un modèle du genre.
Un roman riche, dense, et tissé d’infinis liens de ténèbres, se concluant dans un pavillon de chasse où l’on peut aussi bien achever les animaux que les êtres humains et les ultimes chimères que l’on peut encore conserver sur une société que l’on pense juste.