Je plaquai mon adversaire aux jambes et ,nous nous effondrâmes tous les deux. L'homme tenait toujours sa pelle et essaya de m'en porter un coup. Mais il manquait de recul et le manche lui échappa des doigts. C'est alors que mon atémi l'atteignit à la racine du nez. Il poussa un cri rauque. Je redoublai, cherchant la carotide. Il ne bougeait plus. Le weasel revint vers nous, cahotant, bourlinguant. On eût dit un vaisseau-fantôme. Sans doute sa direction s'était-elle bloquée et Il décrivait maintenant des cercles Incohérents dans la neige. Il avançait très lentement, par le seul jeu de son embrayage automatique, mais lorsque sa lourde masse ne fut plus qu'à quelques mètres, je sus qu'elle allait nous broyer l'un et l'autre. D'un violent coup de reins où je mis toutes mes dernières forces, je parvins à m'écarter de la trajectoire.
Quand les chenilles d'acier lui passèrent sur le corps, l'homme ne poussa pas un cri. Peut-être avait-il déjà cessé de vivre.
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Soumis le 24/09/2017 par El Marco