Une Peau pour Matt

Le tapis roulant menait à une immense cuve à ébouillanter. Là, le porc était lavé, trituré par des bras d'acier terminés en peigne qui lui Ôtaient, qui lui raclaient une partie de ses soies. Et après, le porc continuait son long voyage tout au long de la halle. On le rasait, on l'éventrait, on le vidait, on le coupait. Giugaru était suspendu juste au-dessus de la grande cuve. Les jets de vapeur qui en fusaient, le dissimulaient à la vue de tout le monde. Son épaule lui avait fait si mal qu'il s'était à moitié évanoui. Et, à cause de la vapeur, le rail où il s'accrochait désespérément était glissant. Il avait une peine infinie à maintenir sa prise. Et, brusquement, il sentit qu'on lui poussait la main droite. Sur le rail, coulissaient des chaînes terminées par des crochets auxquels on pendait les porcs en voie de dépeçage.
Et une de ces chaînes était arrivée, entraînée par le mécanisme sans fin. Giugaru lâcha la prise de sa main droite, laissa passer la chaîne et réussit à empoigner à nouveau le rail après son passage.
Et fit de même avec la main gauche. II gémit de douleur et de désespoir.

Espionnage

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Soumis le 23/09/2017 par El Marco

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