Becky n’a pas le choix. Malgré ses seulement douze ans, il doit aller fouiner dans les tranchées sous la férule de son oncle pour en remporter des trophées facilement vendables. Mais une de ses nombreuses expéditions tourne mal lorsque Becky fait un malaise et devient en partie possédé par un spectre, le Mort-Homme.
Avec cet ouvrage percutant et atypique, Denis Bretin marquera durablement les esprits. En fait, il est particulièrement difficile de résumer ce Mort-Homme. Sans cesse, l’auteur change de registre, brouille les pistes, oscille d’un genre à un autre. Si l’intrigue commence de manière très accessible, il s’ingénie par la suite à offrir d’autres angles d’approche, varier les lieux, alterner les points de vue, et même opérer des flashbacks. Ainsi, le lecteur va passer de l’existence captive de Becky à un passage au Blanc Balcon, un ancien asile psychiatrique où un docteur s’exerce à des traitements brutaux sur certains patients, des rédactions de Becky décrivant la vie d’un soldat de la Grande Guerre avec une justesse effrayante aux phénomènes inexpliqués secouant le jeune homme. De prime abord, ce kaléidoscope pourrait rebuter. Pourtant, il n’en est rien. Ce livre est particulièrement réussi, aussi instructif qu’élégant, montrant avec une intelligence rare la brutalité des combats de la Première Guerre mondiale. La familiarité des propos de Becky succèdent à la beauté ensorcelante des compositions du gamin qui vont, progressivement, faire apparaître un événement ancien, fondateur, une sorte de pacte faustien. Dans cette œuvre forte et ésotérique, Denis Bretin fait la démonstration de son talent ; ses mots sont corrosifs, toxiques, hachés, meurtriers. On ressort de cet opus autant déboussolés qu’essoufflés.
Denis Bretin, tout en conservant ce scénario fort et brûlant, aurait pu faire le choix d’une structure plus facile, attendue ou consensuelle. Au contraire, il a opté pour le fractionné, l’âpre, le déconcertant. Une sinuosité et une rugosité qui ne plairont probablement pas à tous les lecteurs, mais, pour quiconque s’accommodera de cette exigence, le voyage sera inoubliable.
Becky n’a pas le choix. Malgré ses seulement douze ans, il doit aller fouiner dans les tranchées sous la férule de son oncle pour en remporter des trophées facilement vendables. Mais une de ses nombreuses expéditions tourne mal lorsque Becky fait un malaise et devient en partie possédé par un spectre, le Mort-Homme.
Avec cet ouvrage percutant et atypique, Denis Bretin marquera durablement les esprits. En fait, il est particulièrement difficile de résumer ce Mort-Homme. Sans cesse, l’auteur change de registre, brouille les pistes, oscille d’un genre à un autre. Si l’intrigue commence de manière très accessible, il s’ingénie par la suite à offrir d’autres angles d’approche, varier les lieux, alterner les points de vue, et même opérer des flashbacks. Ainsi, le lecteur va passer de l’existence captive de Becky à un passage au Blanc Balcon, un ancien asile psychiatrique où un docteur s’exerce à des traitements brutaux sur certains patients, des rédactions de Becky décrivant la vie d’un soldat de la Grande Guerre avec une justesse effrayante aux phénomènes inexpliqués secouant le jeune homme. De prime abord, ce kaléidoscope pourrait rebuter. Pourtant, il n’en est rien. Ce livre est particulièrement réussi, aussi instructif qu’élégant, montrant avec une intelligence rare la brutalité des combats de la Première Guerre mondiale. La familiarité des propos de Becky succèdent à la beauté ensorcelante des compositions du gamin qui vont, progressivement, faire apparaître un événement ancien, fondateur, une sorte de pacte faustien. Dans cette œuvre forte et ésotérique, Denis Bretin fait la démonstration de son talent ; ses mots sont corrosifs, toxiques, hachés, meurtriers. On ressort de cet opus autant déboussolés qu’essoufflés.
Denis Bretin, tout en conservant ce scénario fort et brûlant, aurait pu faire le choix d’une structure plus facile, attendue ou consensuelle. Au contraire, il a opté pour le fractionné, l’âpre, le déconcertant. Une sinuosité et une rugosité qui ne plairont probablement pas à tous les lecteurs, mais, pour quiconque s’accommodera de cette exigence, le voyage sera inoubliable.