La serrure du dernier cadenas craqua et le couvercle rouillé de la lourde caisse métallique s'ouvrit. Alors, sous la double couche de papier huilé, parurent et scintillèrent dans le faisceau des lampes torches les fabuleux joyaux du Saint Empire Germanique de Vienne : la couronne dite de Conrart, le sceptre de Charlemagne, le globe et la main de Justice enrichis de rubis, de diamants et d'émeraudes inestimables. Alors brillèrent les bagues et les plaques pectorales qui dormaient dans la nuit humide de la vieille mine de sel, depuis ce jour de juillet 1944, où trois Allemands hors d'haleine les avaient cachées là, pendant que dehors, sur les routes brûlantes du Tyrol, les avions Alliés mitraillaient l'Armée de la Race des Seigneurs qui retraitait vers Berlin...
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Soumis le 04/09/2017 par El Marco