Le piège de Dante

  1. L’Orchidée Noire est de retour

    Pietro Viravolta est un ancien agent employé par Venise, qui croupit en prison aux côtés de l’illustre Casanova. Il est cependant libéré, à sa plus grande surprise, par les autorités de la ville afin de mener l’enquête sur un meurtre atroce : un homme influent a été retrouvé crucifié dans un théâtre. Rapidement, celui qui est surnommé « l’Orchidée Noire » va se rendre compte que cet assassinat n’est que le premier d’une longue série commise par une secte s’inspirant des écrits de Dante.

    Arnaud Delalande signe un roman d’aventures palpitant, réunissant tous les ingrédients du genre : un héros charismatique, porté sur les femmes et leurs atours, prompt à jouer de l’épée, et confronté à des péripéties échevelées. La Venise de 1756 constitue un décor de rêve pour ce récit, et Arnaud Delalande connait parfaitement la géographie, l’histoire et les coutumes de cette illustre cité. Par-delà le scénario, c’est un véritable enchantement que de sillonner ces lieux et de les (re)découvrir. L’énigme est également bien choisie, avec son lot de rebondissements, d’intrigues politiques et de conspirations. L’ensemble se lit avec un entrain jubilatoire. Si la teneur de la conjuration aurait pu être plus originale, elle n’en demeure pas moins efficace, avec notamment quelques trouvailles, comme l’identité de l’ultime conspirateur et l’usage des lentilles de Murano.

    Cet opus conjugue avec ingéniosité plusieurs genres : les mystères du roman d’espionnage, la nervosité du thriller, la fougue des ouvrages de cape et d’épée, auxquels s’additionnent le grand savoir historique d’Arnaud Delalande. Un très bon moment de lecture divertissante.

    /5